Au moins cinq personnes ont été tuées et vingt autres blessées dans une attaque au mortier à Damas vendredi, la dernière d'une série d'attaques au mortier menées par les rebelles contre des quartiers pro-gouvernementaux de la capitale syrienne, a rapporté la radio locale Sham FM.
L'attaque a visé le quartier à majorité chrétienne de Bab Touma à l'est de Damas, indique le rapport, sans ajouter de détails.
La chaîne de télévision russe Russia Today TV a également indiqué que deux obus de mortiers avaient frappé Bab Touma, ajoutant que deux enfants faisaient partie des victimes.
Bab Touma ainsi que les quartiers voisins de Qassa et de Bab Sharqi dans la vieille ville de Damas sont devenus des cibles faciles pour les rebelles, qui sont assiégés par les troupes gouvernementales dans leurs fiefs de la banlieue de Damas, à Jobar et Zamalka.
Des dizaines de personnes ont perdu la vie dans cette région aveuglement bombardée ces derniers mois.
Les rebelles ont récemment prévenu que Damas serait visé par un déluge de tirs de mortiers en représailles contre le siège en cours de leurs positions par les troupes gouvernementales.
Vendredi également, l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, a fait état de plusieurs attaques au mortier contre des quartiers de Damas, y compris celui de Mazzeh 86, habité principalement par la minorité alaouite, à laquelle appartient l'élite au pouvoir.
La rébellion en Syrie est essentiellement menée par des combattants sunnites, y compris des groupes en lien direct avec al-Qaïda.
L'Observatoire a également rapporté le bombardement par les troupes gouvernementales de Jobar et du camp de Yarmouk.
Dans la province d'Alep, dans le nord du pays, l'Observatoire a indiqué que 20 soldats avaient été tués vendredi quand des rebelles de plusieurs bataillons ont attaqué un régiment de défense antiaérienne près de la ville de Khanaser. Il précisait par ailleurs que sept rebelles avaient été tués dans les affrontements.
La violence en Syrie dure depuis plus de deux ans et demi et ne montre aucun signe de répit malgré les efforts internationaux pour résoudre la crise de manière politique.