Le président libanais Michel Sleimane a affirmé vendredi que la communauté internationale n'a pas suffisamment partagé avec le Liban la charge liée aux réfugiés syriens.
Selon un communiqué publié par son bureau de presse, M. Sleimane a affirmé aux ambassadeurs des grandes puissances et au coordinateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Derek Plumbly, que les réfugiés syriens ont un lourd impact sur l'économie libanaise et que "la participation des pays pour partager cette charge n'est pas suffisante".
Il a ajouté que "nous devons poursuivre le mécanisme de financement avec le soutien de la Banque mondiale", faisant allusion aux engagements pris lors de la réunion du Groupe de soutien international pour le Liban, qui s'est tenue en septembre à New York.
M. Sleimane a réitéré la nécessité d'établir en Syrie des camps de réfugiés sous la protection de l'ONU afin de faciliter le rapatriement des réfugiés.
Lors de la réunion à New York, un financement de 339 millions de dollars américains en plus d'aide humanitaire en réponse à la crise syrienne, dont 74 millions de dollars destinés au soutien des réfugiés syriens, avait été annoncé.
M. Sleimane a reconnu que la réunion était "réussie", mais a souligné qu'"une nouvelle conférence des donateurs devrait être organisée en vue d'évaluer le financement annoncé lors de la conférence de Koweït".
Selon le dernier rapport du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 792 000 réfugiés syriens sont actuellement au Liban, et ce chiffre devrait atteindre un million d'ici d'ici la fin de l'année.