Des hauts responsables de Bulgarie et de Grèce ont appelé vendredi à l'approfondissement de l'intégration régionale des pays du Sud-Est de l'Europe.
"Sans aucun doute, la promotion de la coopération dans la région pourrait devenir un instrument puissant d'augmentation de la croissance économique et contribuer à la reprise de l'économie européenne," a déclaré Daniela Bobeva, vice-Première ministre en charge du développement économique, lors du Sommet UE-Balkans "Ouvrir la voie pour la reprise et la croissance" organisé par The Economist.
La Bulgarie et ses voisins n'ont pas été assez ambitieux dans la conception de leurs politiques conjointes d'attraction des investisseurs étrangers dans la région, a ajouté Mme Bobeva. "Nous avons davantage rivalisé que collaboré," a-t-elle regretté.
Ils n'avaient pas besoin de rivaliser mais de travailler ensemble à rendre les Balkans un meilleur endroit pour les investisseurs à la fois des Balkans et de l'étranger, a-t-elle souligné.
Développer une stratégie conjointe d'attraction des touristes dans la région était une option possible, a-t-elle dit.
Mme Bobeva a par ailleurs exhorté à construire des infrastructures suffisantes pour promouvoir les liens économiques régionaux et renforcer les complémentarités entre les économies du Sud-Est de l'Europe.
"Combien de temps a-t-il fallu pour construire un deuxième pont sur le Danube et pourquoi n'en avons-nous pas construit davantage? Même au temps de l'Empire romain, il y avait six ponts au-dessus du Danube entre la Roumanie et la Bulgarie," a-t-elle rappelé.
A son tour, le vice-ministre des Affaires étrangères de Grèce, Dimitris Kourkoulas, a fait savoir que la prochaine présidence grecque de l'UE en 2014 s'engagerait à promouvoir l'élargissement des priorités de l'Union.
"Bien que la crise économique actuelle sans précédent appelle à des réformes structurelles radicales et malgré le fait que la cohésion interne ait souvent été mise au défi, la vérité simple est que l'UE reste la seule option valable pour les pays européens," a-t-il ajouté.
"L'UE ne peut se permettre d'exclure les Balkans occidentaux du projet européen sans saper ses propres efforts et ne peut ignorer le fait que l'Europe du Sud-Est est capable de contribuer grandement et concrètement aux points forts de l'UE," a-t-il dit.