La Grèce est en proie à une nouvelle grève de 48 heures qui a commencé mercredi, car les deux principaux syndicats des secteurs public et privé ADEDY et GSEE protestent contre les transferts obligatoires et la suppression de milliers d'emplois civils.
Des milliers de fonctionnaires ont participé à un rassemblement dans le centre d'Athènes mercredi, dénonçant les politiques strictes requises par les prêteurs internationaux pour résoudre la crise de la dette. Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire des slogans anti-austérité, afin d'exprimer leur opposition à la décision du gouvernement de déplacer près de 25000 fonctionnaires dans le secteur étatique ou bien de les renvoyer.
Selon les manifestants, le projet de mobilité alimentera encore plus le chômage et la pauvreté. « Il y a déjà de l' insécurité et des licenciements dans notre secteur. Un tiers de nos enseignants ont été déplacés. Plusieurs étudiants devront quitter l'école. Le pays sombre dans la pauvreté », a déclaré l' enseignant Nikos Ziros, à Xinhua.
Les avocats, les médecins et les employés des hôpitaux publics ont également manifesté. « Les systèmes de santé et d'éducation s' effondrent. Quand ils n'existeront plus, que pourrons-nous attendre ? », a demandé Dimitris Martakis, employé d'un hôpital public, à Xinhua.
Pour le gouvernement, le programme de mobilité et les autres mesures sont nécessaires pour dégraisser le secteur public et remplir les conditions des accords de sauvetage. Afin d'éviter une faillite chaotique, la Grèce dépend depuis 2010 des prêts de renflouement internationaux en échange de mesures d'austérité qui alimentent le chômage, la récession et les manifestations.