Les syndicats grecs ont appelé à une grève générale de 24 heures, ce jeudi, suite à la fermeture des chaînes de télévision et radios publiques du pays.
L'annonce intervenue mercredi soir, a vu toute la nuit un sit-in des journalistes licenciés dans le cadre des mesures d'austérité du gouvernement.
Les salariés ont refusé de quitter les bâtiments de l’ERT, le service public de la radio-télévision grecque, après que le gouvernement conservateur ait indiqué mardi son intention de fermer temporairement toutes les émissions gérées par l'Etat, avec la suppresion d’environ 2500 postes, dans le cadre de ses efforts de réduction des coûts.
En soulignant la nécessité d’arrêter "l’incroyable gaspillage" et en déclarant que le radiodiffuseur reprendrait ses émissions "dès que possible" avec un effectif réduit, mais sans donner une date précise.
Le personnel a été rejoint par des milliers de partisans devant le siège géant du diffuseur, au nord d'Athènes.
Dans toute la Grèce, de nombreux journalistes de la télévision, de la radio et de la presse écrite, ont participé à une grève de 24 heures.
Par solidarité, les stations de télévision privées ont stoppé leurs programmes en direct pendant six heures, les remplaçant par des rediffusions et des publicités.
Les manifestants sont restés toute la nuit devant le siège de l'ERT, alors que des journalistes ont continué d’animer une émission en direct, qui a été diffusée en ligne.
Des forces de l’ordre en tenue antiémeutes ont été déployées dans plusieurs régions grecques, mais aucun affrontement n'a été signalé.
Les trois chaînes de télévision nationales, ainsi que les stations de radio régionales, nationales et extérieures, coûtent au pays 300 millions d’euros (255 M €) par an.
Les partenaires du gouvernement de la coalition de centre-gauche ont exigé la reconsidération de cette décision.