Des avancées sont attendues dans les prochaines négociations sur le nucléaire iranien, a annoncé mercredi le directeur de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran, Ali-Akbar Salehi.
« Nous allons connaître des avancées dans le dossier du nucléaire dans les prochains mois », a déclaré M. Salehi, cité par Press TV. « Comme je l'ai précédemment annoncé, nous sommes très optimistes quant au processus qui a commencé à résoudre le dossier du nucléaire, et nous espérons voir le début d'une tendance dans les prochains mois pour résoudre le problème », a-t-il expliqué.
M. Salehi a qualifié sa réunion de lundi avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, de très positive, selon Press TV.
Le 9 septembre, l'AIEA s'est dite inquiète du manque d' informations mises à jour sur le réacteur iranien d'eau lourde qui est actuellement en construction. « Le manque d'informations actualisées sur le réacteur IR-40 a un impact de plus en plus négatif sur notre capacité à vérifier efficacement la conception de l'installation », a déclaré M. Amano lors d'une réunion du conseil des gouverneurs de l'agence onusienne, ajoutant que l'Iran devrait coopérer pleinement afin de faire le point sur les « problèmes en suspens ».
Le dernier rapport de l'AIEA a montré que l'Iran n'avait pas encore fourni les détails de conception de son réacteur d'eau lourde de 40 MW en construction à Arak.
Les pays occidentaux pensent que le réacteur pourrait être utilisé pour produire du plutonium pour la fabrication d'armes atomiques et potentiellement produire une bombe nucléaire. Cependant, l'Iran affirme que son programme nucléaire n'a que des fins pacifiques et a pour but de produire de l'électricité et de servir la recherche et développement.
L'AIEA accuse l'Iran de ne pas respecter les accords existants, selon lesquels l'Iran devrait remettre les informations sur la conception des ses centres nucléaires. Les deux parties se rencontreront pour le 11ème cycle de négociation le 27 septembre à Vienne, afin de signer un accord sur une « approche structurée » en direction d'un cadre d'inspection nucléaire. Les négociations antérieures n'ont pas porté de fruits.
Les Etats occidentaux accusent depuis longtemps l'Iran de développer des armes nucléaires sous couvert d'un programme nucléaire civil, mais l'Iran estime que les soupçons sont sans fondement et fabriqués.