La zone d'identification de défense aérienne chinoise nouvellement établie en mer de Chine orientale ne vise aucun pays en particulier, a annoncé mardi un expert militaire à Beijing.
"Les autres pays ne doivent pas s'alarmer", a indiqué Zhang Junshe, un expert de la marine, lors d'une interview accordée à Xinhua.
L'établissement de la zone d'identification de défense aérienne en mer de Chine orientale n'est pas lié à la situation autour des îles Diaoyu et ne doit pas être considéré comme une contre-mesure prise à l'encontre du Japon, a-t-il assuré.
Mesure nécessaire pour préserver la souveraineté et la sécurité de la Chine, et pratique internationale commune, la zone de défense aérienne est née de la nécessité de l'autodéfense, a-t-il indiqué.
Les pays voisins de la Chine, tels que le Japon, la République de Corée, les Philippines et le Vietnam, ont établi leurs propres zones d'identification de défense aérienne bien avant la Chine, a rappelé M. Zhang.
Etant donné que tous les pays ont le droit de préserver leur souveraineté et leur sécurité, le principe de "premier arrivé, premier servi" ne peut être appliqué aux zones d'identification de défense aérienne, a indiqué Chai Lidan, expert des forces aériennes.
A la question de savoir pourquoi la zone est située à 130 kilomètres de certains pays, le porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale Yang Yujun a expliqué samedi que depuis l'extrémité est de la zone, qui est encore proche de la Chine, les avions de combat pouvaient atteindre l'espace aérien chinois en peu de temps, c'est pourquoi il était nécessaire pour la Chine d'identifier un avion depuis ce point afin de vérifier ses objectifs et attributions.
M. Chai a indiqué à Xinhua que pour des pays voisins aussi proches que la Chine et le Japon, il était inévitable que leurs zones de défense aérienne se chevauchent.
Une zone d'identification de défense aérienne, qui est délimitée en dehors de l'espace aérien territorial, n'est pas exclusive, c'est pourquoi une zone de chevauchement est permise, a expliqué M. Chai.
Dans la zone de chevauchement, les deux pays doivent bien communiquer et protéger conjointement la sécurité aérienne, a-t-il poursuivi.
Cependant, il a nié le chevauchement des zones de défense aérienne de la Chine et du Japon au-dessus des îles Diaoyu.
La zone de défense aérienne établie par le Japon au-dessus des îles Diaoyu est illégale, car ces îles font partie intégrante du territoire et de l'espace aérien de la Chine, a-t-il rappelé.
La Chine a annoncé samedi sa décision d'établir une zone d'identification de défense aérienne en mer de Chine orientale.