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Les Chinois francophones jouent le rôle de passerelle des échanges sino-français

( Xinhua )

26.02.2014 à 08h19

"Tes pieds t'emmèneront là où se trouve ton coeur", voilà le proverbe chinois qui a été employé par Laurent Fabius au début de son discours, prononcé devant des centaines d'anciens étudiants chinois en France, dont le plus âgé avait près de cent ans.

Ceux-ci, réunis dimanche soir à l'ambassade de France à Beijing dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises, sont tous "ambassadeurs" des échanges entre la France et la Chine, estime le chef de la diplomatie française, qui a effectué une visite officielle à Beijing du 21 au 24 février.

REDRESSEMENT DU DRAGON

"La tradition d'accueil des étudiants chinois en France est une tradition assez ancienne (...) Elle remonte à la création de l'Institut franco-chinois de Lyon en 1921", ville par laquelle le président chinois Xi Jinping va commencer sa visite en France le mois prochain, a fait savoir le ministre Fabius.

A cette époque-là, de jeunes intellectuels chinois, dont Zhou Enlai et Deng Xiaoping, se sont rendus en France pour s'y livrer à un mouvement mi-travail, mi-étude, et à la recherche d'un chemin pour sauver la Chine de la misère, par le biais de la démocratie et de la science, atouts dont disposait la France.

Plusieurs générations d'étudiants chinois ont pris le relais.

Wang Ximin, qui figurait parmi les invités présents à la soirée, est considéré comme le "doyen" de la communauté estudiantine chinoise dans l'Hexagone.

Né en 1917, M. Wang a fait ses études aux Beaux-Arts en France en 1946, devenant l'un des deux seuls étudiants dans toute la Chine ayant réussi à intégrer cette discipline cette année-là. Au bout de quatre ans d'études, il est rentré en Chine pour se livrer à la sculpture.

"Nous sommes rentrés en Chine, sans aucune hésitation, car la mère patrie, qui vient de voir le jour, a appelé à notre retour", a raconté l'épouse dudit artiste, Bao Ahua, qui était aussi présente au rendez-vous.

Evoquant les nombreuses sculptures réalisées, elle s'est montrée très émue quant à l'oeuvre baptisée "redressement du dragon couchant", une sculpture de 30 mètres érigée à Nanyang (dans la province chinoise du Henan), à laquelle elle avait elle-même pris part.

"Je me souviens encore du jour d'inauguration de la sculpture, alors que toute les rues de la ville ont vu arborer des banderoles sur lesquelles on lit 'le peuple de Nanyang est debout'", a-t-elle confié.

JUMELAGE ENTRE RENNES ET LES ROULEAUX DE PRINTEMPS

Liu Jiaxiang, vice-directeur de l'Association des entrepreurs rattachés à la WRSA (Association des anciens étudiants chinois en Europe et en Amérique), a étudié à Rennes entre 1964 et 1968. Il fait partie de la toute première génération d'étudiants envoyés par le gouvernement chinois juste après l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises.

"C'est aussi le cinquantenaire des nos premières études (...) C'est une vie très intéressante", qui a permis aux étudiants chinois et français de se connaître de part et d'autre, a-t-il dit lors de la cérémonie.

"Il m'en reste de vives images: nous avons présenté les premiers rouleaux de printemps à nos amis français, nous avons même pu projeter un film 'L'Orient est rouge' (spectacle sur la révolution chinoise) dans la grande salle de la cité universitaire de banlieue à Rennes", a raconté M. Liu.

Pour sa part, Lu Jianping, vice-président de chambre à la Cour populaire suprême chinoise, était le seul juriste dans la promotion 84 à l'université de Montpellier.

"La France, prononcée en chinois 'Fa Guo', signifie phonétiquement 'un pays de droit', donc la France est un endroit idéal pour apprendre le droit. J'ai eu la chance d'obtenir mon doctorat en droit en 1988. Depuis mon retour en Chine, la France est devenue la source ou l'origine de ma nostalgie ou même de ma mélancolie", a noté M. Lu.

"Vous avez été d'une certaine manière les pionniers des échanges universitaires, scientifiques, administratifs, et vous avez toujours eu à coeur de maintenir un lien privilégié entre la Chine et la France", a affirmé le ministre Fabius en évoquant les camarades chinois des anciennes promotions.

LA FRANCE N'EST PAS RASSASIEE

"Ce lien qui ne doit pas être simplement un souvenir, mais une réalité vivante, tournée vers l'avenir", a souligné le ministre français.

"En 1964, vous étiez 182, et aujourd'hui chaque année, il y a plus de dix mille étudiants chinois qui partent faire leurs études en France (...) Mais nous ne sommes pas rassasiés, et nous en voulons beaucoup plus. Les étudiants chinois, de même que les Chinois en général, sont les très bienvenus en France", a déclaré M. Fabius.

Même écho du côté du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui a dévoilé, lors de sa précédente visite en Chine en décembre dernier, un objectif de 50.000 étudiants chinois d'ici à 2015.

Depuis 1999, grâce aux bourses du gouvernement français, près de mille jeunes chinois ont pu compléter un master ou un doctorat en France. A ce jour, il y a près de 150 cotutelles internationales de thèse financées, ce qui a été amplifié en 2011 par le lancement du programme "France Excellence", qui consiste au financement annuel des études de master de presque 40 étudiants chinois dans un établissement français dans diverses disciplines.

A l'occasion du cinquantenaire, une édition spéciale du programme "France Excellence" a été lancée, avec 50 bourses proposées aux étudiants chinois aux parcours académiques particulièrement brillants dans toute la Chine continentale.

Le ministre a en outre appelé au développement des formations d'excellence à l'image de l'Institut euro-chinois d'ingénieur aéronautique, qui vient de diplômer sa première promotion au terme de six années d'études. Les diplômés issus des écoles d'ingénieurs franco-chinoises apporteront à la Chine un savoir-faire précieux, et certains travailleront aussi en France et contribueront aux échanges réciproques.

DIVERSES PLATE-FORMES D'ECHANGE

Avec l'augmentation des échanges universitaires, plusieurs associations francophones ont vu le jour en Chine, comme Club France, un réseau social qui s'étend sur toute la Chine avec plus de 5.350 membres.

Ayant fêté ses cinq années d'existence en Chine en octobre dernier, Club France se veut une plate-forme idéale de contacts entre les anciens étudiants chinois en France, ainsi qu'entre les entreprises et les professionnels chinois.

A l'occasion du cinquantenaire de l'établissement des relations diplomatiques bilatérales, un groupe d'élites chinois et français ont décidé de créer Parisalon, une plate-forme inaugurée samedi dernier à Beijing.

Aux dires de Cai Situ, un des fondateurs de l'association, Parisalon vise à établir une excellente plate-forme sociale pour les personnalités de tous bords éprises de la culture et de la mode françaises, et à partager en son sein des informations culturelles et commerciales sur la Chine et la France.

De son côté, Mme Zheng Yi, experte de la marque et co-fondatrice du salon, a justifié la fondation de l'association par le fait que la France est un pays particulier dont le peuple attache une grande importance à la qualité et au goût de vie.

Dans le même ordre d'idées, Parisalon envisage d'organiser son premier projet, Expo France, qui se tiendra à Shanghai en 2015 avec des thèmes centrés sur la France, sa culture, le style parisien et son mode de vie.

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