Le Japon doit se pencher sérieusement sur les questions concernant le travail forcé au cours de sa guerre d'agression, a exhorté jeudi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying.
Mme Hua a indiqué lors d'une conférence de presse que "la Chine a toujours exhorté la partie japonaise à adopter une attitude responsable envers l'histoire de même qu'à soigneusement affronter et à traiter de manière appropriée cet important problème légué par l'histoire".
Un groupe de travailleurs forcés chinois et leurs descendants ont intenté un procès contre des entreprises Japonaises devant un tribunal chinois. Le groupe de plaignants exige des compensations et des excuses de la partie japonaise.
Cependant, le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a indiqué mercredi que les demandeurs n'avaient "aucun motif de plainte", car, selon lui, le problème du droit individuel à demander compensation avait déjà été résolu grâce au Communiqué conjoint sino-japonais publié en 1972.
Cependant, Mme Hua a indiqué que "la Chine s'oppose à ce que le Japon tente de donner une explication unilatérale et déformée du Communiqué conjoint sino-japonais", notant que le tribunal chinois traiterait le cas selon la loi.
Selon Mme Hua, le communiqué indique clairement que la partie japonaise a conscience de sa responsabilité dans les grandes souffrances infligées au peuple chinois lors de la guerre en s'en fait profondément le reproche.
"Tous les principes et l'esprit du communiqué conjoint doivent être pleinement observés", a affirmé Mme Hua.
Elle a indiqué que le recrutement forcé et l'esclavage des travailleurs étaient des crimes graves commis par les militaristes japonais lors de leur agression et de leur domination coloniale dans d'autres pays. Maintenant encore, de tels crimes font toujours profondément souffrir les victimes tant au niveau physique que psychologique, selon la porte-parole.