Une audience publique de deux jours s'est conclue mardi à Harbin, capitale de la province chinoise du Heilongjiang (nord-est), au cours de laquelle des avocats chinois et japonais ont appelé le gouvernement japonais à compenser les victimes chinoises des bombes chimiques laissées par les troupes japonaises durant la Seconde Guerre mondiale.
Le gouvernement japonais doit prendre la responsabilité de verser des indemnisations aux victimes chinoises, a déclaré un avocat japonais, Minami Norio, en marge de l'audience publique qui s'est tenue sur les ruines de l'unité 731 à Harbin.
L'unité 731 était une base de recherche en bio-chimie secrète établie en 1935 à Harbin et était le centre névralgique de la guerre biologique lancée par le Japon en Chine et en Asie du Sud-est pendant la Seconde Guerre mondiale. Les expériences menées par l'unité 731 ont coûté la vie à au moins 3.000 personnes.
Plus de deux cent personnes ont été affectées par les armes chimiques abandonnées en Chine par le Japon, a précisé l'avocat chinois Li Wanchun.
Jusqu'à présent, des avocats chinois et japonais ont intenté quatre poursuites judiciaires pour des victimes, et deux affaires ont été acceptées par la Haute Cour de Tokyo, selon Minami Norio.
"Bien que ces dommages aient été causés après la guerre, ils sont liés à la guerre même si le gouvernement japonais n'adopte pas cette position. J'espère qu'il pourra admettre ce fait et assumer ses responsabilités grâce à nos poursuites", a-t-il espéré.
Minami Norio compte parmi la trentaine d'avocats japonais qui aide les victimes chinoises à poursuivre le gouvernement japonais en justice.