Les principales économies émergentes du monde ont exprimé mardi leur déception envers l'échec de mise en oeuvre des réformes de 2010 du Fonds monétaire international (FMI).
"Nous restons déçus et nous nous préoccupons de l'absence actuelle de mise en oeuvre" des réformes du FMI, indique la Déclaration de Fortaleza, publiée à l'issu du sixième sommet du bloc des BRICS, qui regroupe le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.
Cet échec a des impacts négatifs sur la légitimité, la crédibilité et l'efficacité des prêteurs mondiaux, ajoute le document.
"Le processus de réforme du FMI est basé sur des engagements de haut niveau, qui ont déjà renforcé les ressources du fonds et qui doivent mener à la modernisation de sa structure de gouvernance pour mieux refléter le poids croissant des marchés émergents et des pays en développement dans l'économie mondiale", souligne la déclaration.
"Le fonds doit rester une institution basée sur des quotas", ont affirmé les pays des BRICS, appelant les membres du FMI à mener les réformes tardives sans plus attendre.
En parallèle, ils ont vivement conseillé au FMI de "développer des options pour faire avancer le processus de réforme, avec l'objectif d'assurer l'amélioration de la voix et de la représentation" des pays en développement, au cas où les réformes de 2010 n'entreraient pas en vigueur d'ici la fin de l'année.
Par ailleurs, les cinq pays ont exhorté le FMI à parvenir à un accord final sur une nouvelle formule de quotas sans compromettre à nouveau l'échéance reportée de janvier 2015.
De plus, le bloc apprécie les objectifs fixés par la Banque mondiale pour contribuer à l'éradication de l'extrême pauvreté dans certains pays et pour promouvoir la prospérité commune.
Pour libérer son potentiel, l'institution doit avancer vers une structure de gouvernance plus démocratique, renforcer la capacité de la banque et découvrir des voies novatrices afin de renforcer le financement du développement et le partage des informations en adoptant une forte orientation client qui reconnaît les besoins de développement de chaque pays, ont-ils proposé.
"Nous sommes impatients de commencer à travailler sur le prochain examen de la répartition du capital de la Banque mondiale le plus tôt possible, pour respecter la date limite d'octobre 2015. Dans ce sens, nous requérons une architecture financière internationale qui nous permettra de surmonter les défis de développement", relève la déclaration.