Pas moins de 900 combattants kurdes sont entrés en Syrie par le biais de la Turquie ces derniers jours pour défendre Ein al-Arab, ville à majorité kurde dans le nord de la Syrie, contre l'Etat islamique (IS), mouvement combattant dissident d'Al-Qaïda, qui assiège la ville, ont rapporté mardi des militants.
Ils doivent rallier d'autres groupes combattants kurdes en Syrie afin de défendre Ein al-Arab, appelée également "Koban" en langue kurde.
Selon les informations de presse, les combattants sont arrivés à Ein al-Arab à l'appel du Parti des travailleurs du Kurdistan, ou PKK.
La chute de cette ville permettrait au mouvement islamiste de se tourner rapidement vers d'autres villes kurdes en Syrie à l'Est, et les Kurdes syriens sont bloqués dans des combats indécis avec le groupe islamiste depuis le début de l'année.
Le mouvement IS, auparavant baptisé État islamique en Irak et au Levant, s'est emparé de larges portions de territoires en Irak et en Syrie. Récemment, le groupe a déclaré l'établissement d'un califat islamique dans les régions qu'il contrôle en Syrie et en Irak, et raccourci son nom à État islamique, s'imposant au passage comme le plus puissant des groupes djihadistes en Syrie, et comme la plus riche organisation radicale du monde Arabe.
Les Kurdes de Syrie représentent environ 15 % des 23 millions d' habitants du pays, vivant pour la plupart dans la région nord troublée du pays.
Ils s'efforcent depuis le début des conflits de tenir leur région à l'abri des opérations militaires et de conserver une certaine forme "d'autonomie".
Toutefois, des combats ont éclaté dans le nord de la Syrie entre les Kurdes et d'autres groupes djihadistes, comme le Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda, et plus récemment l'IS, couvrant toutes les régions kurdes du nord de la Syrie.
Les Kurdes ont réussi jusqu'à présent à tenir leurs positions dans un certain nombre de leurs régions, mais ils se sentent menacés par la puissance grandissante de l'IS.