Les aveux écrits d'un officier japonais ayant participé à la Seconde Guerre mondiale ont été rendus publics jeudi, révélant les atrocités des agresseurs japonais contre les civils et soldats chinois, y compris un acte de cannibalisme.
Les aveux de Taiji Ohno, qui se porta volontaire pour devenir instructeur de police au "Mandchoukouo" en 1934 et participa dès lors à l'invasion japonaise en Chine, ont été publiés sur le site Internet du Bureau national des archives (BNA).
En août 1935, les policiers japonais à Hengdaohezi, bourg de la province du Heilongjiang (nord-est), ont arrêté vingt Chinois et les ont "torturés en les frappant, en gonflant leurs estomacs avec de l'eau, en les aveuglant, en les pendant, etc.", explique-t-il.
"Parmi eux, deux étaient accusés d'avoir une forte attitude anti-japonaise et ont été tués par Ishida, qui a grillé leurs têtes et a indiqué que les cerveaux seraient envoyés à Harbin en tant que médicaments. J'en ai mangé un", précise-t-il dans ses aveux.
En 1936, le bureau du district de Zhuhe, dans le Heilongjiang, a reçu deux femmes. "L'une était Zhao Yiman, âgée de 27 ans", indique Taiji Ohno. "j'ai touché sa blessure par balle au poignet avec ma main ou un fouet en l'interrogeant pendant près de deux heures sur l'organisation et les contacts du Parti communiste", ajoute-t-il.
Il avoue avoir tué 654 Chinois dans le cadre de 35 affaires, brûlé 47 logements dans le cadre de trois affaires, violé 14 femmes et torturé 724 Chinois.
Ces écrits sont les plus récents d'une série d'aveux de 45 criminels de guerre japonais que le BNA compte publier. Depuis le 3 juillet, le bureau publie chaque jour les aveux d'un criminel de guerre.
Cette décision fait suite à la négation par le Premier ministre japonais Shinzo Abe et des politiciens de droite des crimes de guerre commis en Chine.