La confession écrite du criminel de guerre japonais Mio Saito, qui a été publiée mardi, révèle que les agresseurs japonais ont utilisé des cobayes humains chinois pour leurs recherches bactériologiques et leurs expériences sur le gaz de combat.
Selon le document original, publié sur le site Internet du Bureau national des Archives (BNA), des subordonnés de Saito ont, en août 1939, reçu 90 Chinois venant de la province du Hebei (nord).
Saito confesse que d'après le compte rendu du capitaine Shirahama, 30 personnes étaient destinées à servir de cobayes pour leurs recherches bactériologiques et 60 autres pour leurs expériences, conduites par l'unité Ishii liée à l'Ecole de guerre chimique de Narashino à Sunwu, visant à prouver l'efficacité du gaz de combat.
Saito a occupé successivement les fonctions de commandant d'unité de la branche de Changchun de la police de l'armée militaire de Kwantung dans le nord-est de la Chine, et de capitaine de la police militaire expéditionnaire japonaise dans le sud de la Chine.
Saito avoue également avoir ordonné de transporter 30 Chinois "sur un terrain d'exécution à 20 km au nord-est de Xinjing" au début du mois de novembre 1937, où ils ont été fusillés.
Il décrit par ailleurs 200 opérations de recherche menées entre août 1940 et juin 1942 à Guangzhou et dans les villages alentours, au cours desquelles "1.000 Chinois ont été détenus, 200 arrêtés, dont 40 d'entre eux, soit un sur cinq, ont été condamnés à des peines sévères.
Entre juin 1941 et juin 1942, Saito a "ordonné à trois reprises à la police militaire du Guangdong de punir sévèrement les prisonniers chinois, c'est-à-dire de les exécuter (fusiller)". Le nombre total des victimes s'élève à environ 120.
Depuis le 3 juillet, le Bureau national des Archives publie en ligne dans leur intégralité les confessions de 45 criminels de guerre japonais au rythme d'une par jour.
Cette initiative est une réponse au déni du Premier ministre japonais Shinzo Abe et des hommes politiques de la droite japonaise des crimes perpétrés en Chine durant la guerre.