Le Japon a annoncé vendredi avoir baptisé 158 îlots éloignés, y compris cinq îlots appartenant aux îles Diaoyu de Chine dans la mer de Chine orientale, une manoeuvre qui a bien évidemment suscité la colère de la Chine.
Ce n'est pas la première fois que le Japon tente de confirmer son emprise sur les îles Diaoyu de Chine en déclarant "qu'il a baptisé les îles", bien qu'elles portaient déjà un nom.
En mars 2012, le cabinet de l'ancien Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a décidé de nommer arbitrairement 39 îlots inhabités, dont sept des îles Diaoyu.
Beijing a répondu rapidement. Le lendemain déjà, le gouvernement chinois annonçait sur le site internet officiel de l'Administration océanique d'Etat avoir baptisé 71 îles, réitérant que les îles Diaoyu font partie du territoire chinois depuis la nuit des temps.
Peut-être que le Japon croit qu'en donnant des noms à ces îlots, il prouve qu'il les possède, mais il faut lui rappeler que ces îlots portent déjà un nom chinois.
La première mention du nom des îles Diaoyu se retrouve dans le livre Voyage with a Tail Wind (Shun Feng Xiang Song) publié en 1403, la première année du règne de l'empereur Yongle de la dynastie Ming de Chine.
Cela démontre que la Chine avait déjà découvert et nommé les îles Diaoyu aux 14 et 15e siècles. Selon les faits historiques, la souveraineté de la Chine sur ces îles devrait être indisputable.
"La mesure unilatérale du Japon est illégale et invalide et ne peut pas changer le fait que l'île Diaoyu et ses territoires affiliés font partie du territoire chinois", a indiqué Qin Gang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé quelques heures après la manoeuvre provocatrice du Japon.
Les relations sino-japonaises se sont envenimées depuis "l'achat" par le gouvernement japonais des îles Diaoyu en septembre 2013. Face à ce dossier, la Chine ne ferme jamais la porte à la négociation et espère sincèrement éliminer les obstacles politiques qui entravent le développement des liens bilatéraux.
Cependant, le Premier ministre japonais Shinzo Abe déclare d'un côté vouloir améliorer les relations tendues en raison de questions territoriales et sécuritaires, tout en sapant continuellement les liens bilatéraux.
En visitant le sanctuaire de Yasukuni, en révisant la "Déclaration de Kono", en levant l'interdiction du droit à l'auto-défense collective qu'il s'était imposé volontairement, et en nommant des îles appartenant à la Chine, le Japon a suscité la colère des pays voisins et a causé de profondes inquiétudes.
Si le Japon souhaite sincèrement se réconcilier avec la Chine et la Corée du Sud, l'administration Abe devrait mettre un terme à ses stratégies à double sens et prendre des mesures réelles pour regagner la confiance des pays voisins.