Le Premier ministre chinois Li Keqiang est arrivé à Moscou dimanche pour une visite de trois jours en Russie visant à renforcer davantage le partenariat important qui unit les deux puissances voisines.
Les relations sino-russes, qui n'ont jamais été aussi fortes qu'à l'heure actuelle, sont devenues un bon exemple de relations internationales stables, saines et matures reposant sur une coopération mutuellement bénéfique.
A Moscou, M. Li s'entretiendra avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, rencontrera le président russe, Vladimir Poutine, et prononcera un discours à l'occasion d'un forum sur l'innovation. Les deux parties devraient signer une cinquantaine d'accords.
La visite de M. Li fait suite à une rencontre historique entre le président chinois Xi Jinping et M. Poutine à Shanghai en mai dernier, où les deux chefs d'Etat avaient annoncé ensemble l'avènement d'une nouvelle ère pour le partenariat stratégique global de coordination sino-russe.
Sur le plan politique, la Chine et la Russie ont toutes les deux fait du développement de leur partenariat une priorité. L'échange régulier de visites de haut niveau au cours des vingt dernières années a fait naître un profond sentiment de confiance mutuelle et une forte amitié personnelle entre les dirigeants des deux nations.
La Chine et la Russie se concentrent à présent davantage sur la coopération pratique. Les échanges bilatéraux ont atteint 89,21 milliards de dollars en 2013 et la Chine est le plus grand partenaire commercial de la Russie pour la quatrième année consécutive. Les deux pays se sont également engagés à élever le volume des échanges bilatéraux à 100 milliards de dollars d'ici 2015 et à 200 milliards de dollars d'ici 2020.
A cette fin, les deux pays ont promis de déployer des efforts significatifs pour améliorer les conditions d'investissement, renforcer la coopération dans divers domaines et chercher de nouveaux secteurs de croissance. En outre, la coopération dans des domaines tels que la sécurité, la culture et les échanges entre les personnes a également porté ses fruits.
Pourtant, la relation gagnant-gagnant entre la Chine et la Russie, qui a concrètement bénéficié non seulement aux deux pays, mais aussi à la région et au monde en général, est qualifiée par certains de "coalition" contre l'Occident.
Les défenseurs de cette vision erronée ont de toute évidence conservé une mentalité de Guerre froide. Leur interprétation de l'amitié sino-russe comme étant une mesure visant à contrer le soi-disant "pivot vers l'Asie" des Etats-Unis est par essence anachronique et faux.
En réalité, la Chine et la Russie sont des partenaires naturels. Elles partagent des positions similaires sur des questions internationales et possèdent toutes les deux de vastes ressources qui leur sont nécessaires l'une l'autre pour leur développement, pour ne citer que ces deux raisons.
Les partisans de la théorie de la coalition anti-occidentale sont aveuglés par leur esprit de confrontation, qui les empêche de voir tel qu'il est le partenariat axé sur la paix et le développement qui unit la Chine à la Russie.