Le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma Bakary a confirmé samedi matin la libération des dix ouvriers chinois, enlevés lors d'une attaque présumée de la secte islamiste nigériane Boko Haram en mai dernier dans le nord du Cameroun, et de l'épouse du vice-Premier ministre camerounais chargé des Relations avec les Assemblées Amadou Ali, prise en otage avec plusieurs autres personnes en juillet dernier.
"Les Chinois et tous les otages camerounais ont été libérés", a déclaré le ministre cameorunais, qui a fait part de cette information dans un appel téléphonique à Xinhua, alors que la veille il s'était dit surpris par l'annonce de cette libération par un journal nigérian Safara.
Sans vouloir donner de précision sur le lieu et les circonstances de la libération, il a déclaré que les ex-otages sont attendus à 08h30 (07h30 GMT) à l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen où ils seront accueillis par les autorités camerounaises et l'ambassadeur de Chine au Cameroun Wo Ruidi.
Un communiqué officiel publié par le ministre, secrétaire général de la présidence camerounais, Ferdinand Ngoh Ngoh, indique cependant que "les 27 otages (dont l'épouse du vice-Premier ministre Amadou Ali, NDLR) enlevés le 27 juillet à Kolofata", une localité de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun à la frontière avec le Nigeria, ont été remis dans la nuit de vendredi à samedi aux autorités de Yaoundé, sans plus de détails.
C'est le cas aussi des dix ouvriers chinois d'un chantier routier sur l'axe Mora-Kousseri, en direction du Tchad, kidnappés dans la nuit du 16 au 17 mai à Waza, à proximité d'un parc national protégé dans la même région.