A quelques mois de la tenue des prochaines consultations électorales, notamment les locales prévues avant décembre 2014, des législatives pour 2015 et des présidentielles pour 2016, les partis et alliances politiques se mettent en rang de bataille pour la victoire au cours de ses échéances électorales.
Depuis quelques semaines, les états-majors des 200 partis politiques et alliances de mouvements politiques se montrent actifs sur le terrain à travers des universités d'été, des conférences de presse et des tournées d'explication dans les villes et campagnes du Bénin.
Augustin Ahouanvoébla, député du Parti pour le Renouveau démocratique (PRD, opposition) et challenger du président Boni Yayi au présidentielle de mars 2011, a déclaré que l'ambition du PRD est non seulement de rafler le plus grand nombre de postes à pourvoir au cours des élections locales de décembre 2014, des législatives de 2015, mais aussi de gagner le pouvoir exécutif en avril 2016.
"Nos voeux le plus ardent au PRD est de voir le parti exercer, au soir du 6 avril 2016, le pouvoir d'Etat. J'implore l'Eternel Tout-Puissant de nous accorder toute sa grâce, d'accorder à tous les citoyens de ce pays pour voir réaliser notre destin", a-t-il souhaité.
L'Union Fait la Nation (UN), le grand creuset des partis et alliances politiques de l'opposition au régime du président Boni Yayi, avec ses dix députés à l'Assemblée nationale, se montre aussi très active sur le terrain politique pour une grande victoire lors de ses prochaines consultations électorales.
Les partis de cette alliance créent déjà des cellules de soutien, nouent des contacts à l'extérieur et multiplient les conciliabules et les négociations avec certains lobbys religieux.
Mais face à cette mobilisation, des formations politiques de l' opposition, la centaine des partis, alliances et mouvements politiques, regroupés au sein des "Forces Cauris pour un Bénin Emergent" (FCBE), pour soutenir les actions du président Boni Yayi, travaillent aussi à leur sein pour conserver le pouvoir dans leur rang.
"Nous avons tenu tout récemment notre Conseil national pour redynamisation de nos structures à tous les niveaux pour non seulement une large victoire pour les élections locales de décembre 2014, des législative de 2015, mais aussi pour la conservation du pouvoir exécutif en avril 2016", a confié à Xinhua, Eugène Azatassou, coordonnateur national des FCBE.
Les femmes béninoises ne veulent pas rester en marge de l' exercice des pouvoirs politiques pour les prochaines années.
"Le président Yayi Boni est venu au pouvoir en 2006 et à ce jour, il a eu à nommer 120 ministres. Sur les 120 ministres, il n' y a eu que 27 femmes ministres", s'est désolé Mme Karim Rafiatou, présidente des "Femmes leaders" et ancien ministre sous le régime de l'ancien président Mathieu Kérékou (1972-1991).
"Femmes leaders" rassemble aussi bien des femmes ministres, des parlementaires, mais aussi des femmes de bonne volonté, des femmes du marché, des femmes toutes catégories socioprofessionnelles confondues.
"L'objectif que nous assignons ce grand réseau, c'est d' éveiller la conscience des femmes sur la façon dont nous sommes gouvernés actuellement, les faire sortir de leur naïveté. Au-delà de cet objectif, nous voulons montrer aux femmes qu'elles doivent cesser d'être des marionnettes et participer aussi à la prise des décisions", a-t-elle précisé.