Le président chinois Xi Jinping a appelé à une introspection sérieuse concernant les violations de la discipline et des lois commises par Xu Caihou, vice-président de la Commission militaire centrale (CMC).
Xu Caihou a avoué avoir accepté des pots-de-vin, ont annoncé mardi les procureurs militaires.
Vendredi dernier, Xi Jinping, qui est également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président de la CMC, a indiqué que le peuple devait accorder une "grande attention" à l'affaire Xu Caihou et prendre celle-ci et "au sérieux".
Les leçons tirées de cette affaire méritent une réflexion approfondie, et sa mauvaise influence doit être éliminée, a indiqué le président lors d'une conférence de travail militaire et politique organisée jeudi et vendredi dans une ancienne base révolutionnaire, située dans le bourg de Gutian du district de Shanghang, dans la province du Fujian (sud-est).
Il est nécessaire de s'attaquer de front aux problèmes en matière de développement idéologique et politique dans la construction militaire, a souligné Xi Jinping.
Selon les procureurs, l'enquête sur l'affaire est achevée, et le dépôt du dossier est en cours.
Les principaux problèmes ont trait à la confiance, aux principes du Parti, à l'esprit révolutionnaire, à la discipline, à l'idéologie et aux styles de travail, a déclaré le président, ajoutant que la gestion des responsables était "trop laxiste" et que le système de supervision présentait des failles.
M. Xu a abusé de sa position afin d'obtenir des promotions pour autrui et a accepté, personnellement ou par le biais de sa famille, d'importants pots-de-vin. Il a également cherché à obtenir des profits pour autrui en échange de pots-de-vin. Le montant de ces pots-de-vin est "extrêmement élevé", ont précisé les procureurs.
Le Comité central du PCC a exclu M. Xu du Parti et a transféré son dossier aux procureurs en juin. Il faisait l'objet d'une enquête depuis mars.
M. Xu a été vice-président de la CMC de 2004 à 2012 et a été promu général en 1999. Il a été renvoyé de l'armée, et son rang de général a été révoqué.
Il fait partie des "tigres" visés par des enquêtes pour corruption et autres graves violations de la discipline dans le cadre de la campagne anti-corruption du PCC.