Neuf pêcheurs chinois ont été reconnus coupables de braconnage lundi par un tribunal de la province philippine de Palawan.
Le procureur provincial Allen Ross Rodriguez a déclaré qu'Ambrosio de Luna, juge de la 51e cour régionale de la ville de Puerto Princesa, a prononcé ce verdict au cours de la promulgation du procès.
M. Rodriguez a déclaré que les pêcheurs chinois ont été condamnés pour avoir enfreint l'article 87 de la loi de la République (RA) 8550 ou du Code des pêches philippin en menant des activités de braconnage et l'article 97 de la (RA) 9147 ou de la Loi sur la conservation des ressources de la faune pour s'être emparés d'espèces rares, menacées ou en voie de disparition.
"Pour la violation de l'article 87, ou braconnage, le tribunal inflige une amende de 100.000 dollars à chacun d'entre eux ou six mois d'emprisonnement en cas de non-paiement", a-t-il dit.
M. Rodriguez a déclaré dans un entretien téléphonique que l'amende était en dollars en raison du fait que "les Philippines ont adopté les dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ou CNUDM pour les questions de braconnage".
Quant à la violation de l'article 97 de la RA 9147, le procureur a dit que la cour a imposé une amende de 120.000 pesos (2.700 dollars) à chacun et/ou 12 à 20 ans d'emprisonnement.
Les pêcheurs chinois sont actuellement détenus dans la prison de la province philippine de Palawan.
Onze pêcheurs ont été interceptés le 6 mai par la police philippine alors qu'ils menaient des opérations de routine à bord du Qiongqionghai 09063 près du banc de la Demi-Lune (Banyue Jiao en chinois) en mer de Chine méridionale.
Deux pêcheurs mineurs ont par la suite été libérés par les autorités philippines.
Les médias philippins avaient rapporté que près de 500 tortues de mer avaient été trouvées sur le navire chinois, et que plusieurs d'entre elles étaient mortes, selon des photos publiées par les autorités philippines.
Cependant, les deux pêcheurs mineurs libérés par les autorités philippines ont déclaré que les tortues de mer qu'ils étaient accusés d'avoir braconnées avaient en effet été achetées d'un bateau de pêche vietnamien.