La Chine a déposé vendredi une représentation auprès de l'Inde pour marquer sa ferme opposition à la visite réalisée par le Premier ministre indien Narendra Modi dans la zone controversée le long de la frontière sino-indienne, a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying.
Dans un communiqué de presse publié sur le site officiel du ministère, Mme Hua a indiqué que cette visite ne contribuait pas à la résolution appropriée des différends entre les deux parties et ne correspondait pas à la situation générale de développement des relations bilatérales.
M. Modi a visité vendredi une zone controversée située dans la partie est de la frontière sino-indienne pour participer à des activités marquant la fondation du soi-disant "Arunachal Pradesh", un Etat illégalement et unilatéralement déclaré en 1987 par les autorités indiennes.
"Le gouvernement chinois n'a jamais reconnu ce soi-disant 'Arunachal Pradesh', a indiqué Mme Hua.
La position de la Chine à l'égard de cette zone controversée est constante et claire, a-t-elle souligné, ajoutant que tout le monde savait que d'importants différends existaient dans la partie est de la frontière sino-indienne.
Ce soi-disant Etat a été établi essentiellement dans trois régions du Tibet de la Chine, à savoir Monyul, Loyul et Lower Tsayul, qui sont actuellement illégalement occupées par l'Inde. Ces trois régions, situées entre la "ligne McMahon" illégale et la frontière habituelle traditionnelle Chine-Inde, ont toujours fait partie du territoire chinois.
En 1914, les colonialistes ont confidentiellement tracé la ligne McMahon pour intégrer à l'Inde ces trois régions du territoire chinois. Aucun des gouvernements chinois successifs n'a reconnu cette ligne.
En février 1987, les autorités indiennes ont déclaré la fondation du soi-disant "Arunachal Pradesh".
"Nous demandons à la partie indienne de prêter attention aux fortes préoccupations chinoises", a indiqué Mme Hua, ajoutant que l'Inde devait oeuvrer avec la Chine en vue d'un objectif commun et s'en tenir à la recherche d'une résolution équitable et raisonnable des différends frontaliers au travers de négociations.
"Nous appelons la partie indienne à se retenir de toute action susceptible de compliquer la question frontalière avant une résolution, afin de maintenir la bonne tendance du développement des relations bilatérales", a-t-elle souligné.