Un haut responsable tibétain a condamné lundi la récente réclamation du dalaï lama selon laquelle la tradition de la réincarnation du bouddhisme tibétain devait cesser avec son décès, et a déclaré que la religion et l'histoire devaient être respectées.
Padma Choling, président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la région autonome du Tibet, a également souligné que la porte pour le dialogue avec le 14e dalaï lama était toujours ouverte.
Mais il a ajouté que la manière de mener l'entretien et le contenu de la discussion dépendaient totalement de l'attitude du dalaï lama.
Afin de regagner son influence affaiblie, le dalaï lama a déclaré en décembre que son rôle religieux traditionnel devait cesser avec son décès, réclamation qui va à l'encontre de la tradition du bouddhisme tibétain selon laquelle l'âme d'un lama supérieur se réincarne dans le corps d'un enfant à sa mort.
Cette réclamation vise à bouleverser le système de réincarnation qui avait été honoré pendant des centaines d'années au Tibet et à déstabiliser la région bouddhiste.
La réincarnation du dalaï lama doit suivre les conventions historiques strictes et les rituels religieux nécessaires du bouddhisme tibétain, et doit également être approuvée par le gouvernement central, a indiqué Padma Choling.
"Ce n'est pas au dalaï lama de décider", a-t-il ajouté.
"Ce qu'il a déclaré est un blasphème contre le bouddhisme tibétain", a répondu ce responsable à l'issue d'une délibération avec d'autres députés tibétains lors de la session parlementaire annuelle à Beijing.
L'année 2015 devrait être mouvementée pour la région autonome du sud-ouest de la Chine, car elle fêtera des anniversaires importants et cherchera à se développer.
En septembre, la Chine marquera le 50e anniversaire de la fondation de la région autonome du Tibet.