Selon Huang Jiefu, ancien vice-ministre de la santé et membre de la CCPPC, les dons d'organes en Chine devraient être en mesure de pouvoir satisfaire la demande malgré la suspension, qui a débuté en janvier, de l'utilisation des prisonniers exécutés en tant que source d'organes.
En fait, d’après M. Huang, la situation des dons d'organes en Chine dans les deux premiers mois qui ont suivi le changement lui ont donné des raisons d'être optimiste.
Environ 380 personnes ont en effet donné leurs organes entre le 1er janvier et le 3 mars, avec un total de 937 dons d'organes. Huang Jiefu s’est dit confiant dans le fait qu'il y aura plus de 10 000 organes donnés cette année.
En raison de l'insuffisance des dons d'organes, les prisonniers exécutés furent pendant longtemps la principale source d'organes pour répondre à la demande, bien que ces dernières années, ils n’étaient plus la source principale.
Depuis que cette pratique controversée et qui a duré plusieurs décennies s’est terminée en Chine le 1er janvier, tous les organes proviennent maintenant uniquement de dons volontaires de citoyens, suscitant des inquiétudes face au risque d'une plus grande pénurie.
En raison de la pénurie d'organes, le système de transplantation d'organes a connu des troubles dans le passé, avec des transactions illicites fréquentes sur le marché noir et même dans certains hôpitaux.
Selon M. Huang, la Chine était l'un des pays ayant le plus faible taux de dons d'organes avant 2009. Avec le lancement en 2010 de projets pilotes à l'échelle nationale concernant les dons d'organes par des citoyens, la situation s’est progressivement améliorée.
« La Chine est arrivée au premier rang en Asie pour le don d'organes en 2014 », a-t-il souligné.
L'année dernière, il y a eu environ 1700 cas de don d'organes, avec plus de 5000 dons d'organes. Environ 80% ont été donnés par des citoyens, tandis que 20% sont venus de prisonniers exécutés.
« Un système de don d'organes transparent conduira à plus de médecins qualifiés et encouragera davantage les citoyens à donner », a déclaré M. Huang.
Selon lui, la tradition chinoise et l'équité en matière de distribution d'organes ont été deux préoccupations majeures qui ont conduit à cette faible participation.
Huang Jiefu avait dit plus tôt dans une interview au China Daily que, comparé à d'autres pays, les Chinois sont moins disposés à faire don de leurs organes après la mort. Néanmoins, selon lui, la situation devrait s’améliorer progressivement.