Le premier train Chine-Europe chargé d'acheminer vers l'Allemagne six conteneurs de composants photovoltaïques est parti récemment de Zhengzhou, capitale du Henan (centre) et arrivera à Hambourg après 15 jours de voyage. Pour les économistes, il s'agit d'une action majeure de la stratégie « Une ceinture et une route ».
La Chine, grand producteur d'équipements photovoltaïques, en a exporté en 2014 pour 14,4 milliards de dollars, dont 2,861 milliards en Europe. Malgré les récentes enquêtes anti-dumping et anti-subventions menées par l'Union européenne, les produits chinois, qui offrent un très bon rapport qualité-prix, occupent tout de même une place de choix sur le marché européen.
Avant cette nouvelle ligne, le transport des produits photovoltaïques ne se faisait que par voies maritime et aérienne. Selon les initiés, le train parcourra plus de 10 000 km, en passant par la Mongolie intérieure, la Russie, la Biélorussie et la Pologne, avant d'arriver en Allemagne. Le voyage prendra 20 jours de moins que le transport maritime et son coût sera également 80 % inferieur.
Cette initiative marque sans aucun doute l'intégration des villes à la stratégie « Une ceinture et une route ». Selon un responsable du projet, le train Chine-Europe multipliera ses missions afin d'élargir la couverture de ses services, d'améliorer l'efficacité logistique et de contribuer davantage au développement de la ceinture économique de la route de la Soie.
La Chine a ouvert à ce jour huit lignes de chemin de fer à destination de l'Europe qui, tout en contribuant aux échanges commerciaux entre les pays traversés et à l'intégration économique régionale, permettront aux entreprises chinoises de se développer à l'étranger.