La Chine s'en tient à une attitude ouverte et accueillante à l'égard de l'établissement et des opérations de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), a déclaré lundi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"La Chine souhaite la bienvenue aux pays voulant rejoindre cette banque", a indiqué le porte-parole Hong Lei, lors d'une conférence de presse régulière.
Il s'est ainsi exprimé en réponse à une question posée afin de savoir si la Chine souhaitait encore coopérer avec les Etats-Unis au sujet de la BAII, puisque les Etats-Unis avaient appelé ses partenaires à ne pas rejoindre cette banque.
Proposée par la Chine, la BAII devrait posséder un capital initial souscrit de 50 milliards de dollars et cette institution financière internationale aura pour vocation de financer des projets d'infrastructures en Asie. L'établissement formel de cette banque est prévu pour la fin 2015.
La Chine a proposé de créer la BAII dans le but de répondre à la forte demande de financement dans le secteur des infrastructures en Asie, a déclaré Jin Liqun, secrétaire général du secrétariat multilatéral provisoire de la BAII.
L'administration de Barack Obama a récemment proposé un partenariat formel entre la BAII et des institutions de développement occidentales, telles que la Banque mondiale, a rapporté dimanche le Wall Street Journal.
Hong Lei a déclaré que ce changement d'attitude de la part des Etats-Unis montrait que la mission de la BAII, qui est de financer des infrastructures en Asie, a gagné une large reconnaissance.
Vingt-et-un pays, dont la Chine, l'Inde et Singapour ont signé un mémorandum d'entente en octobre dernier à Beijing pour mettre en place cette banque, afin d'améliorer les infrastructures dans les économies asiatiques émergentes.
Cette banque possède déjà 27 membres fondateurs potentiels. La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Luxembourg et la Suisse souhaitent rejoindre la BAII en tant que membres fondateurs.