Photo: un système de sécurité d'empreintes digitales est testé dans un poste de police où tous les résidents de la capitale doivent apposer leurs empreintes digitales sur les cartes d'identité, le 26 mai 2013. [Photo/CFP] |
Le nombre de personnes possédant un double numéro d'ID a été réduit de 1,68 million en 2009 à seulement 486 aujourd'hui, a indiqué mercredi un haut responsable du ministère de la Sécurité publique.
Ce chiffre délivré par le ministère pour identifier les citoyens chinois dans le pays, a une fonction similaire à celle du numéro de sécurité sociale aux Etats-Unis.
Les autorités annuleront toutes les procédures en double pour la fin 2016, l'objectif d'un numéro d'identification et un hukou (enregistrement de résidence) pour chaque citoyen, a déclaré Huang Ming, le vice-ministre de la sécurité publique.
« Les numéros en double sont un problème historique qui a émergé dans les années 80 lorsque le système a été lancé», a expliqué Chen Tianben, professeur agrégé à l'Université de la Sécurité publique populaire. «Des erreurs se sont produites pendant la période où tous les numéros d'identification ont été enregistrés personnellement par des policiers. Les citoyens en situation lasituation d' une double d'identification sont âgés de la quarantaine ou plus».
Le ministère a commencé à émettre des numéros d'identification dans les années 80, avec la première génération des cartes d'identité qui ne sont plus valables depuis le 1 janvier 2013. Les cartes d'identité de deuxième génération ont été émises à partir de 2004.
Le ministère a souligné les efforts consentis en 2013 pour faire face au problème de ces cartes d'identité pour assurer l'exactitude des registres du pays.
Les agents de police ont découvert et annulés en 2014, un véritable record de 2,5 millions de hukou en double ou erronés, contre 790 000 en 2013.
Ils ont traité 238 affaires impliquant des contrefaçons et la vente de fausses cartes d'identité ou de hukou l'an dernier, où 313 personnes ont été sanctionnées et emprisonnées dans certains cas.
«Les numéros en double permettent aux criminels d'exploiter un vide juridique et facilite la création de faux papiers», a noté Chen.
« C'est également très difficile pour la police de traquer ces individus. Par exemple, si deux personnes partagent le même numéro d'identification et que l'un d'entre eux transgresse la loi, la mission est ardue pour les fonctionnaires de distinguer le véritable fraudeur».
Le ministère a introduit la technologie de l'image pour vérifier les informations d'identification.
Trente provinces et municipalités utilisent actuellement cette technologie, ce qui a conduit à la détection et l'annulation de 587 000 dossiers de hukou en double.
Un total de 176 agents de police et 57 assistants juridiques ont été punis pour usage de faux.
En 2013, Gong Ai'ai, une femme surnommée «Sœur House » par les internautes chinois parce qu'elle avait plus de 40 propriétés à Beijing, a écopé de trois ans de prison pour avoir falsifié des cartes d'identité et documents de résidence.
Un ancien officier de police de la province de Shaanxi a été condamné à un an de prison pour avoir aidé Gong a obtenir des fausses cartes.
Pour Dai Peng, directeur du département des enquêtes criminelles à la Sécurité publique de l'Université du Peuple, l'annulation de ces numéros en double empêchera les «fonctionnaires nus», dont les familles vivent à l'étranger, de fuir le pays ou de transférer des actifs.