La chef de la politique étrangère de l'UE Federica Mogherini a indiqué que visiter la Chine dans les premiers mois de son mandat était une priorité et qu'elle serait à Beijing pour le 40ème anniversaire des relations UE-Chine.
"En 1975 nous avons commencé à construire notre partenariat sur les relations commerciales et économiques. Depuis, le monde a évolué, s'est mondialisé, de même que nos relations", a expliqué Mme Mogherini dans une interview exclusive accordée à Xinhua.
"Le sommet à venir UE-Chine sera un moment clé pour renforcer et développer nos relations", a dit Mme Mogherini à Xinhua.
La gestion des crises sera à l'ordre du jour des négociations de Beijing, a-t-elle ajouté.
"Je suis également impatiente de discuter de la manière de développer notre coopération pour mettre fin à un certain nombre de crises et en éviter d'autres. Cela devrait être une nouvelle manière de faire face à la complexité : penser de manière stratégique, étudier les signes inquiétants qui apparaissent et essayer de prévenir les crises", a-t-elle ajouté, faisant allusion à la situation en Ukraine, au Moyen-Orient, en Afghanistan et en Libye.
Selon Mme Mogherini, l'UE et la Chine ont entamé des relations fructueuses en matière de défense et de sécurité. "Nous discuterons de la manière de construire sur notre coopération réussie en matière de combat contre la piraterie dans le golfe d'Aden et développerons notre coordination pour traiter les causes à la racine de la piraterie", a-t-elle expliqué.
Interrogée au sujet du rôle de la Chine dans les principaux dossiers internationaux, à commencer par les négociations sur le programme nucléaire iranien, Mme Mogherini a précisé : "Ce n'est pas à moi de définir le rôle de la Chine, mais je peux vous dire que le partenariat stratégique UE-Chine vise à promouvoir la paix, la prospérité, le développement durable et les échanges de peuple à peuple pour le bénéfice des deux partenaires et du reste du monde".
Mme Mogherini a donné deux exemples sur lesquels l'UE veut travailler en étroite collaboration avec la Chine à un niveau mondial : la durabilité en matière d'environnement et les accords sur le changement climatique.
La chef de la diplomatie de l'UE a souligné qu'elle se félicitait du rôle de la Chine dans les négociations sur le nucléaire iranien : "J'ai vraiment apprécié le travail de la Chine pendant les négociations sur les paramètres clés du plan d'action global commun, à partir duquel nous allons maintenant construire pour préparer l'accord final".
"Toutes les parties y compris la Chine sont engagées et travaillent dur pour trouver des solutions afin de parvenir à une solution globale qui garantira la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien. Je suis impatiente d'en discuter, parmi d'autres questions, avec les autorités chinoises", a-t-elle conclu.