La contribution de la Chine à la lutte contre le fascisme est indélébile (experts)

( Source: Xinhua )

06.05.2015 08h12

La Chine a apporté une contribution indélébile à la Guerre mondiale contre le fascisme en repoussant l'agression japonaise à un prix considérable, ont commenté des historiens et experts internationaux.

En cette année marquant le 70e anniversaire de la victoire de la Guerre mondiale contre le fascisme, la communauté internationale reconnaît de plus en plus la contribution et les sacrifices de la Chine.

La Guerre de résistance contre le Japon menée par la Chine de 1937 à 1945 a constitué une partie essentielle de la Guerre mondiale contre le fascisme, a souligné Kim Joo-yong, un chercheur de l'Institut d'étude du mouvement d'indépendance coréenne.

M. Kim a critiqué le Japon pour sa réticence à s'excuser pour les atrocités commises par le pays durant la guerre.

Sans la résistance de la Chine, qui a repoussé au moins 600.000 soldats de l'armée japonaise, la situation aurait pu devenir beaucoup plus difficile pour les alliés occidentaux sur le front asiatique, a déclaré à Xinhua, Rana Mitter, directeur du centre d'études chinoises de l'université d'Oxford.

Pendant la majeure partie de la Seconde guerre mondiale, la Chine a été la seule force de résistance sérieuse face au Japon en Asie de l'Est et du Sud-Est, l'empêchant de déplacer ses ressources et de déclarer la guerre dans d'autres régions, a expliqué M. Mitter.

Soulignant que la Chine avait obtenu son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU grâce à sa contribution lors de la Seconde guerre mondiale, M. Mitter a appelé les Occidentaux à se familiariser davantage avec l'histoire de la Chine pendant la guerre, à l'heure où le pays joue un rôle de plus en plus important dans le monde d'aujourd'hui.

Sergueï Lousianin, directeur adjoint de l'Institut russe de l'Extrême-Orient, a estimé que le rôle de la Chine lors de la Seconde guerre mondiale avait longtemps été sous-estimé par le point de vue historique traditionnel eurocentriste.

La Chine est devenue le premier membre de la coalition internationale contre le fascisme en 1937, a souligné M. Lousianin. "De tous les membres de la coalition, la Chine est le pays dont la participation a été la plus longue", a-t-il fait remarquer.

Yuri Chudodee, un autre expert russe de l'Institut des études orientales de Moscou, a de son côté souligné que la Seconde guerre mondiale avait débuté en Asie lorsque le pont de Lugou, également connu sous le nom de pont de Marco Polo, un point d'accès crucial à Beijing, avait été attaqué par les troupes japonaises en 1937, et non lorsque l'Allemagne avait envahi la Pologne en 1939 en Europe.

Peu d'attention est accordée aux sacrifices de la Chine pendant la guerre, a indiqué M. Chudodeev.

"Les historiens ont beaucoup parlé des génocides des Juifs et des Arméniens, mais ont peu mentionné le génocide des Chinois, notamment le massacre de Nanjing", selon lui.

En décembre 1937, les troupes japonaises ont pris Nanjing, la capitale chinoise d'alors, et ont massacré la population durant 40 jours. Plus de 300.000 Chinois, dont des soldats qui avaient déposé leurs armes, ont été tués, et plus de 20.000 femmes ont été violées.

Lester Tenney, un vétéran de la Seconde guerre mondiale âgé de 94 ans qui a été invité à une session conjointe du Congrès américain le 29 avril dernier, a appelé Tokyo à réfléchir à ses atrocités commises pendant la Seconde guerre mondiale et à en tirer des leçons.

"Les grands-pères des jeunes Japonais n'en parlent pas, donc les jeunes ne savent pas ce qu'il s'est passé", a déclaré M. Tenney.

"Nous devons apprendre l'histoire aux jeunes. Le seul moyen de corriger l'histoire est de la connaître", a-t-il souligné.