L'ambassade de Chine à Washington a qualifié d'"injuste" l'éditorial du New York Times du 17 juillet sur le litige territorial qui oppose la Chine aux Philippines en mer de Chine méridionale, soulignant que l'approche de la Chine à ce sujet était de tenir des négociations bilatérales directes.
Dans un droit de réponse publié mardi dans le New York Times, l'attaché de presse et porte-parole de l'ambassade Zhu Haiquan a déclaré que l'éditorial intitulé "La mer de Chine méridionale devant les tribunaux" portant sur la demande d'arbitrage des Philippines sur la question de la souveraineté en mer de Chine méridionale était "injuste".
"La Chine, qui a tardé à faire valoir ses droits territoriaux, a fait preuve de la plus grande retenue. Mais le statu quo a été brisé depuis longtemps par les Philippines et d'autres parties ayant des revendications territoriales, qui ont construit des bâtiments, dont des installations militaires, sur des récifs appartenant à la Chine", a déclaré M. Zhu.
"La Chine appelle toutes les parties concernées à mettre leurs différends de côté et à développer ensemble la mer de Chine méridionale. En 2005, la Chine, les Philippines et le Vietnam ont mené des études sismiques marines conjointes dans certaines parties de cette région. Cela aurait été un bon précédent si le gouvernement philippin n'avait pas changé d'attitude", a souligné le porte-parole.
"L'approche de la Chine en vue de résoudre le litige en mer de Chine méridionale est d'engager un dialogue et des négociations directement avec les parties revendicatrices, ce qui est plus efficace et durable. La Chine et les Philippines ont tenté d'avoir de tels échanges par le passé, mais les Philippines y ont unilatéralement mis fin en 2012", a indiqué le diplomate.
"Notre porte reste ouverte, et nous sommes déterminés à définir un code de conduite avec l'Association des nations d'Asie du Sud-Est pour garantir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale jusqu'à ce que le litige soit résolu", a-t-il ajouté.
"La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ne donne à aucun pays le droit d'étendre ses zones économiques exclusives aux territoires d'autres pays. Nous considérons que le tribunal d'arbitrage n'est pas compétent, et, en tant que partie à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, la Chine a le droit de rejeter tout arrangement avec une tierce partie", a-t-il souligné.
Le 17 juillet, le New York Times avait publié un éditorial dans lequel on pouvait lire qu'"un tribunal à La Haye est devenu un nouveau champ de bataille crucial dans le conflit international sur la mer de Chine méridionale riche en ressources" et que les Philippines "peuvent faire valoir leur droit à établir des zones économiques exclusives couvrant 200 milles marins".