Les forces politiques et sociales congolaises opposées au changement de la Constitution de 2002, qui ont mené depuis dimanche un dialogue national "alternatif" à Brazzaville sur le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique en 2016, ont appelé la population à boycotter toute tentative de changement de la Constitution 20 janvier 2002, initié par le gouvernement.
Dans une déclaration commune faite à la fin du dialgoue, intitulée "Appel de Diata", du nom du quartier de Brazzaville ayant abrité les travaux de ce dialogue, les 630 participants ont préconisé "la résistance héroïque pour défendre l'ordre constitutionnel au cas où celui-ci venait à être violé".
Pour eux, le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 sera "un coup d'Etat" et risque de plonger le pays "dans une autre situation de troubles.
Ils ont demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires à l'organisation, dans le délai prescrit par la constitution, de la présidentielle de 2016 et de mettre en place un calendrier électoral consensuel.
Ils ont ainsi refusé tout glissement du calendrier électoral.
Ils ont par ailleurs demandé au gouvernement la mise en place dès à présent d'une commission électorale indépendant et l'élaboration d'un nouveau fichier électoral de base, informatisé et incontestable.
Ce dialogue a été organisé plus d'une semaine après un dialogue national initié par le chef d'Etat Denis Sassou-Nguesso et tenu à Sibiti, ville située à environ 200 km de Brazzaville.
En l'état actuel de la Constitution, M. Sassou-Nguesso ne pourra pas se présenter à l'élection présidentielle après la fin de son deuxième mandat en 2016.