La Convention des partis républicains (CPR), plateforme des partis d'opposition dite républicaine, a annoncé jeudi sa participation à un éventuel dialogue politique inclusif, tel que souhaité de tous les voeux par la classe politique congolaise.
Trois des cinq partis qui composent cette plateforme politique, notamment le Parti républicain libéral (PRL), le Congrès pour la démocratie et la république (CDR) et le Conseil national de la résistance (CNR), ont annoncé cette position au cours d'une conférence de presse tenue à Brazzaville.
"Aujourd'hui, la Convention des partis républicains se prononce positivement pour un dialogue politique national, rassemblant les acteurs politiques majeurs, la société civile savante et religieuse et les autres forces sociales sur la question des réformes constitutionnelles, la gouvernance électorale et l' évaluation des acquis politiques consensuelles issus des différentes concertations politiques ainsi que sur la gouvernance politique", a déclaré le président de la CPR, Nicéphore Fylla de Saint Eudes.
"Nous saisissons cette opportunité pour préserver la paix et préparer les conditions d'une réelle alternance politique, le dialogue devra nous permettre de préciser les vrais contours d'une alternance politique démocratique", a-t-il par ailleurs précisé.
A propos du débat sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002 en cours, le chef du CPR a indiqué que ce débat n'a pas encore sa place, tout en précisant que la position de leur plateforme sur cette question sera connue à l'issue d'un dialogue.
"Notre position peut être noyée par la position consensuelle qui va être retenue, si consensuellement lors de cette concertation, les participants disent qu'on garde le statu quo, nous garderons le statu quo, et si consensuellement les participants disent qu'il faut modifier certains articles de la constitution de 2002, nous serons sur cette position, et s'ils pensent qu'ils faut la changer, nous partagerons cette position", a déclaré Fylla.
Le président de la CPR a par ailleurs souhaité l'implication personnelle du président de la République, Dénis sassou Nguesso, pour la bonne tenue et la réussite de ce dialogue.
"Cette proposition sur le dialogue est faite par le président de la République et nous estimons que c'est l'occasion pour nous de pouvoir débattre dans un cadre approprié, des différentes réformes institutionnelles qu'impose la conjoncture actuelle", a conclu Fylla.
Le secrétaire général du CDR, Bonaventure Boudzika, a de son coté, souligné la nécessité de la tenue d'un dialogue qui aura pour mission de baliser le terrain et de préparer les conditions d' organisation pour l'élection présidentielle de 2016.
"L'élection présidentielle aura lieu en 2016, ce qui reste aux acteurs politiques, c'est de la préparer et de se préparer pour l' affronter, Nous avons l'obligation de nous asseoir pour préparer les conditions d'organisation de cette élection", a-t-il affirmé.
Il a recommandé au gouvernement de remplir toutes les conditions d'organisation de cette élection.
"La meilleure façon de le faire, c'est de faire asseoir les Congolais autour d'une même table, par ce que, lorsqu'il y a la méfiance, c'est le climat le plus dangereux, alors il faut s' asseoir, c'est pour cette raison que le dialogue dévient une nécessité", a martelé Boudzika.
Répondant à une question sur la participation ou non au dialogue du président du CNR, le pasteur Ntumi, secrétaire général de ce parti, s'est dit désormais ancré dans le processus de paix, puisqu'il est signataire des accords politiques croisés de 2003 sur le retour de la paix en république du Congo.
La CPR a été créée à la veille de la concertation politique de 2013, tenue à Dolisie dans le département du Niari. Outre le PRL le CDR et le CNR, elle comprend aussi l'Union pour la restauration du Congo(URC) de Dominique Basseyila et le Mouvement pour le salut et les intérêts des congolais(MIS) de Bonaventure Mizidy.