L'ancien secrétaire- général adjoint du Conseil national de sécurité (CNS) du Congo, Marcel Ntsourou, a été condamné à la peine des travaux forcés à perpétuité.
Ntsourou a été arrêté le 16 décembre 2013, à l'issue de violents affrontements ayant opposé ses partisans armés à la force publique, à son domicile au centre de Brazzaville.
Ancien officier de l'armée congolaise, Marcel Ntsourou a occupé entre 2005 et 2012 le poste de secrétaire général adjoint du CNS, l'équivalant des services secrets congolais.
Impliqué dans l'affaire de l'explosion du dépôt de munitions du camp militaire des blindés à Brazzaville, survenue le 4 mars 2012, qui a fait près 300 morts et 2.300 blessés, Marcel Ntsourou avait été condamné en aout 2013 à 5 ans de travaux forcés avec sursis.
Dans le cadre de l'affaire du 16 décembre 2013, une cinquantaine d'autres personnes, reconnues coupables de rébellion, assassinat, détention illégale d'armes, ont écopé des peines allant de 5 à 15 ans de travaux forcés, selon le verdict de la Cour d'appel de Brazzaville rendu public jeudi, à l'issue d'un procès de deux mois.
Ils ont aussi été condamnés conjointement à payer l'Etat congolais la somme symbolique de 1 franc à titre de dommages et intérêts, et acquittés des accusations d'association de malfaiteurs et d'atteinte à la sûreté de l'Etat qui pesaient sur eux. La cour a acquitté 56 autres co-accusés, parmi lesquels l'épouse de Marcel Ntsourou et André Sahouss, un officier des forces armées congolaises (FAC).
Pour Hervé Ambroise Malonga, un des avocats de la défense, qui a décidé de se pourvoir en cassation, la décision de justice rendue par la cour d'appel est "inadmissible".
Emmanuel Oko, un des avocats de la partie civile, a indiqué que c'est une décision "objective" qui montre que "l'état de droit est en marche au Congo".