Selon un nouveau rapport publié le 10 septembre au siège des Nations Unies à New York, après un net épuisement au cours des dernières décennies, la couche d'ozone protectrice de la Terre, qui se trouve dans la haute atmosphère de la planète bleue, est en train de se reconstituer. L'évaluation, menée par 282 scientifiques de 36 pays, attribue une grande partie de cette reprise à l'action internationale qui a progressivement fait disparaitre la production et l'utilisation de produits chimiques appauvrissant l'ozone.
Depuis la dernière évaluation globale de l'ozone en 2010, l'utilisation de la plupart de ces substances nocives a continué à baisser, et la couche d'ozone pourrait ainsi être sur la voie de la reprise. « Il y a des signes avant-coureurs de reprise de l'ozone dans la partie supérieure de la stratosphère », a déclaré A. R. Ravishankara, scientifique émérite à la National Oceanic and Atmospheric Association (NOAA), professeur à l'Université d'État du Colorado et co-président du comité qui a préparé le rapport.
La couche d'ozone, située dans la stratosphère de la Terre, bien au-dessus du sol, protège la planète de beaucoup de rayonnements ultraviolets dangereux émis par le soleil. Dans les années 1970, les chercheurs ont établi que les gaz comme les chlorofluorocarbones (CFC) et les halons - qui furent couramment utilisés dans les appareils comme les réfrigérateurs, les aérosols, les mousses d'isolation et coupe-feu-ont conduit à l'appauvrissement de la couche d'ozone. En 1985, la communauté scientifique a découvert un « trou d'ozone » saisonnier dessus de l'Antarctique, et a poussé à la prise mesures destinées à empêcher cette brèche de grandir.
À partir de 1987, près de 200 pays se sont réunis pour ratifier le Protocole de Montréal, conçu pour éliminer les substances qui appauvrissent l'ozone. Si le Protocole de Montréal n'avait pas été adoptée, l'utilisation de substances appauvrissant l'ozone aurait été multipliée par dix d'ici à 2050,. Au lieu de cela, en 2030, le protocole aura permis d'éviter 2 millions de cas de cancer de la peau chaque année, et continuera à protéger la faune et l'agriculture.
Les chercheurs présenteront le rapport, intitulé Evaluation scientifique de la destruction de l'ozone 2014, en novembre, lors de la réunion annuelle des parties au Protocole de Montréal à Paris. Le rapport complet, qui devrait informer les décideurs, sera quant à lui publié au début de 2015.