Le Congo a signé un accord le 11 octobre avec International Finance Corporation (IFC), filiale du Groupe de la Banque mondiale, pour la réalisation des études de faisabilité de la construction du barrage de Sounda, dans le département du Kouilou (sud).
Jean Philippe Prosper, vice-Président d'IFC pour les services mondiaux à la clientèle, qualifie cet accord d'une "première étape importante" dans l'évaluation de la viabilité de ce projet hydroélectrique.
Le projet de Sounda permettra à la République du Congo de remédier aux importantes pénuries d'électricité dont le taux de couverture serait de 5% en zones rurales et de 45% en zones urbaines.
Selon l'IFC, les études envisagées seront réalisées au cours des 18 prochains mois et donneront un ensemble d'informations permettant au gouvernement congolais de déterminer la taille appropriée du projet, en tenant compte des risques environnementaux et sociaux et la quantité d'électricité qui pourra être raisonnablement absorbée par des acheteurs.
Avec un taux d'accès en énergie estimé à 35% sur l'ensemble du territoire national, la République du Congo, qui s'est engagé dans une dynamique de l'industrialisation et du développement de son secteur hors pétrole, entend mettre des bouchées doubles pour augmenter sa capacité de production et régler le déficit énergétique.
Pays de près de 4 millions d'habitants avec une population à composante jeune, le Congo s'est fixé l'objectif de sa faire pays émergent à l'horizon 2025, un défi qui tient à coeur aux autorités congolaises engagées dans un vaste de programme de diversification de l'économie.
Conscient qu'un tel objectif ne peut-être atteint qu'avec une disponibilité en énergie électrique, le pays cherche à des nouveaux partenaires pour booster sa capacité aujourd'hui estimée à près de 500 mégawatts.
Selon les signataires du projet, le barrage de Sounda pourrait apporter une contribution significative en fournissant une source d'énergie renouvelable à faible coût, ainsi qu'en augmentant la capacité de production énergétique.
Jean-Jacques Bouya, ministre congolais de l'Aménagement du territoire et de la Délégation générale des grands travaux, a indiqué que le développement de cette nouvelle source d'énergie " fiable et renouvelable" est une priorité pour le gouvernement.
"Cette source encouragera de nouveaux investissements dans le pays et apportera l'énergie nécessaire pour accélérer notre développement social et économique", a-t-il déclaré.
Actuellement, le Congo dispose de deux barrages hydroélectriques: Moukoukoulou avec 72 mégawatts et Imboulou avec 120 mégawatts. Ces deux barrages construits grâce à la coopération sino-congolaise sont aujourd'hui complétés par la centrale électrique (à gaz) de Pointe-Noire, dont la production d'électrictié est de 300 mégawatts.
Ces deux barrages seront complètes d'ici 2015 avec le micro- barrage de Lihosso, dans le département de la Sangha, à l'extrême nord du Congo, en construction par des partenaires chinois.