La capitale congolaise Brazzaville connaît depuis près d'une semaine une pénurie de carburant dans les stations services qui ne peuvent pas livrer une seule goute d'essence ou de gas-oil.
"Je me demande ce qui se passe, parce que je n'arrive pas à trouver de l'essence partout dans la ville et cela fait trois jours que je suis dans l'attente ici à la station de Moungali, dans le 4ème arrondissement", a fait remarquer à Xinhua Alphonse Makoumbou, un chauffeur de taxi.
Dans les diverses stations services de la ville, de longues files de voitures se sont formées.
Les autorités congolaises n'ont toujours pas fourni d' explications à cette longue pénurie de carburant, qui perturbe les transports dans la ville. Du fait de cette pénurie, la course de taxi se négocie autour de 1.500 F CFA, au lieu de 1.000 F CFA le prix habituel.
Certains propriétaires de voitures sont contraints de garer à la maison leur véhicule, faute de carburant. D'autres s' approvisionnent auprès des vendeurs ambulants, des clandestins connus ici sous le nom de "Kadafi" qui importent illicitement du carburant de Kinshasa, capiale de la RDC.
Les pénuries de carburant sont fréquentes à Brazzaville alors que le pays dispose d'une raffinerie dans la capitale économique, Pointe-Noire (sud). Mais l'acheminement par le Chemin de fer Congo Océan (CFCO) des produits pétroliers jusqu'à Brazzaville (515 km) pose d'énormes problèmes.
La production congolaise de brut devrait passer de 95,3 millions de barils en 2014 à 103,8 millions de barils en 2015, selon les chiffres officiels.
Principale ressource du Congo, le pétrole représente les 2/3 du PIB, 75% des recettes publiques et 90% des recettes d'exportation du pays.
Le Congo est quatrième producteur de brut au sud du Sahara, rappelle-t-on.