La nouvelle plateforme politique "Alternance 2016", qui regroupe des partis aussi bien de l'opposition que de la majorité, ainsi que des associations et des personnalités exigeant le respect de la Constitution de 2002, a mis en garde le pouvoir jeudi contre tout changement de la Constitution prôné par le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir).
"Alternance 2016 prend l'engagement de s'opposer par tous les moyens légaux à tout projet qui puisse remettre en cause les acquis démocratiques. Alternance 2016 rejette toute idée de changement de la Constitution pour des motifs personnels", a déclaré le président du Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD, membre de la majorité présidentielle), René Serge Blanchard Oba.
Pour "Alternance 2016", le changement de la Constitution "est juridiquement infondé, moralement inadéquat, politiquement désastreux, et socialement explosif", a-t-il ajouté, soulignant qu' Alternance 2016 incite à "ne pas changer les règles de jeu pendant le match".
Il a lancé un appel à toutes les forces de progrès du pays, au- delà des convictions religieuses, des tribus, d'idéologie et de partis de rejoindre "Alternance 2016" afin d'assurer dans la paix, le respect de l'autre, le respect de la Constitution, afin de " dessiner un autre avenir pour le Congo".
La Constitution du 20 janvier 2002 limite à deux le nombre de mandat du président de la République et à 70 ans l'âge des candidats. Pour le PCT, la Constitution de 2002 "a fait son temps".
Après l'adoption de cette Constitution, Denis Sassou-Nguesso a remporté l'élection présidentielle de mars 2002. Il a été réélu sept ans plus tard.
Le président Sassou-Nguesso fêtera ses 72 ans en novembre prochain.