Le gouvernement kényan va rapatrier 100.000 réfugiés somaliens d'ici décembre, a annoncé jeudi le commissaire kényan pour les affaires des réfugiés, Harun Komen. Il a déclaré que le rapatriement de réfugiés somaliens reprendra la semaine prochaine après une brève suspension occasionnée par des pluies torrentielles. "Nous sommes convaincus que 100.000 réfugiés somaliens seront relogés une fois rentrés chez eux d'ici décembre afin de leur permettre de recommencer une nouvelle vie.
Le gouvernement et les partenaires bilatéraux soutiennent pleinement cet exercice", a souligné M. Komen lors d'un forum public à Nairobi avant la Journée Mondiale des Réfugiés le 20 juin. M. Komen a réitéré que le gouvernement respectera les lois internationales tout en relogeant les réfugiés somaliens. "Nous avons l'obligation de protéger les réfugiés et d'autres groupes vulnérables. Le rapatriement actuel des réfugiés somaliens est volontaire et n'a pas violé les droits de l'homme et la dignité", a déclaré M. Komen aux journalistes. Le Kenya abrite environ 600.000 réfugiés des pays voisins comme la Somalie, l'Ethiopie, le Soudan du Sud et l'Ouganda. M. Komen a révélé que 70% des réfugiés au Kenya sont originaires de Somalie, alors que le gouvernement a intensifié sa quête de paix et de stabilité dans le pays de la Corne de l'Afrique pour endiguer l'afflux de demandeurs d'asile. "Nous avons déjà entamé des discussions avec le gouvernement somalien pour trouver une solution durable au problème des réfugiés. Le gouvernement somalien a promis de créer un environnement propice pour faciliter la réinstallation des réfugiés en douceur", a déclaré M. Komen.
Le Kenya a signé un accord tripartite avec le gouvernement somalien et de le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour faciliter le rapatriement des réfugiés somaliens en douceur.
M. Komen a déclaré que le gouvernement kényan n'allait pas réinstaller de force les réfugiés somaliens, malgré l'appel de certains milieux pour le faire en raison des attaques terroristes dans le pays.
"Nous avons essayé de trouver un équilibre entre la sécurité nationale et les besoins des réfugiés. Les récents attentats terroristes dans le pays ne peuvent pas être entièrement attribués aux réfugiés", a-t-il déclaré, ajoutant que l'appareil de sécurité du Kenya a intensifié la surveillance dans les camps de réfugiés pour dissuader les activités criminelles.