Le président kenyan Uhuru Kenyatta a réactivé deux agences publiques, l'Unité de supervision de l' efficacité et l'Inspection des entreprises publiques, pour contribuer à intensifier la lutte contre la corruption.
M. Kenyatta a publié la semaine dernière un décret mettant en garde les fonctionnaires sur les questions d'éthique et d'intégrité.
Il a rapporté que son bureau avait reçu des plaintes évoquant des infractions délibérées aux critères d'éthique et des détournements de ressources publiques par des fonctionnaires et des responsables publics.
Cette injonction ordonnait à toutes les entreprises publiques de fournir au Palais d'État des informations détaillées et complètes sur tous les achats publics effectués ou en cours, "y compris les montants des contrats et les noms de ceux qui les ont obtenus, pour les exercices financiers 2013-2014 et 2014-2015".
M. Kenyatta a mis en garde les fonctionnaires que son gouvernement ne tolèrerait pas la corruption, déclarant que les responsables corrompus seraient bientôt appréhendés, et appelant à des efforts conjoints pour combattre ce fléau.
"La corruption ne sera pas éradiquée par le seul gouvernement. Elle sera éliminée si nous changeons individuellement et collectivement notre système de valeurs pour rejeter ce fléau en affirmant que le travail sérieux est récompensé", a-t-il déclaré récemment.
Le Kenya, plus grande économie d'Afrique de l'Est, est sous le feu des projecteurs depuis que les dirigeants britanniques et américains de compagnies privées ont été reconnus coupables d' avoir corrompu des responsables kenyans pour obtenir des contrats de prestation de services d'impression et d'achat de pneus, respectivement.
La plupart des contrats publics d'un montant de plus de 11 millions de dollars sont entachés de controverses car les différents postulants se livrent une concurrence acharnée pour remporter les contrats ou les contester devant les tribunaux.
Des commissions parlementaires ont été saisies par des allégations de corruption représentant des pertes de milliards de shillings dans des scandales de corruption impliquant des hauts responsables gouvernementaux, des compagnies publiques et l' attribution de contrats publics.
M. Kenyatta a ordonné un audit des contrats d'achat public et d' offres publiques octroyés par toutes les compagnies publiques au cours des deux dernières années.