Environ 43 % des investisseurs publics mondiaux pensent que la région Asie-Pacifique affichera les meilleurs résultats au cours des cinq prochaines années, suivi de l'Amérique du Nord (23 %), de l'Europe (14 %), de l'Afrique (13 %) et de l'Amérique Latine (7 %), selon une étude publiée ici à Londres mercredi soir par un réservoir de pensée londonien.
LE TOP 10 Le deuxième rapport annuel rédigé par le Forum Officiel des Institutions Monétaires et Financières (OMFIF) analyse des investissements estimés à 29,7 mille milliards de dollars détenus par 500 institutions du secteur public (GPI) composées de banques centrales, de fonds de pension publics et de fonds souverains, dans 180 pays. D'après les résultats de l'étude, la part des avoirs des banques centrales à la fin de l'année 2014 est passée de 45,2 % l'année dernière à 43,9 %, alors que les parts des fonds de pension publics et des fonds souverains ont augmenté à 33,6 % par rapport à 33 %, et 22,5 % par rapport à 21,8 %, respectivement. La pression sur les devises parmi les exportateurs d'énergie, et l'effet du renforcement du dollar américain par rapport aux réserves autres que le dollar, sont attribués à la part décroissante des banques centrales, selon l'OMFIF. Les 10 principaux investisseurs publics mondiaux restent en grande partie les mêmes, avec la Banque Populaire de la Chine en première position, suivi du ministère japonais des Finances et la Banque du Japon, le Fonds d'investissement dans les retraites du gouvernement japonais et la Norges Bank Investment Management. L'Italien Cassa Depositi e Prestiti a remplacé la Banque Centrale de Russie à la dixième position, après que la Russie a épuisé les réserves l'année dernière pour tenter de freiner la chute du rouble, a ajouté le rapport.
VARIATIONS DES PORTEFEUILLES
Les gestionnaires de portefeuilles publics se sont positionnés massivement sur les secteurs de l'immobilier et des infrastructures pour compenser le faible rendement des marchés traditionnels, générant une montée des bulles spéculatives, selon ce rapport.
Le cabinet estime que 9,1 % du total des actifs détenus par les 500 GPI, soit environ 2 700 milliards de dollars, sont placés dans l'immobilier et les infrastructures. Interrogés sur l'évolution future de leur allocation d'actifs, 44 % des fonds souverains et fonds de pension déclaraient qu'ils comptaient augmenter leurs positions dans l'immobilier et les infrastructures au cours des trois à cinq prochaines années, soit une proportion plus élevée que celle de toute autre classe d'actifs.
Cette enquête souligne l'idée que les bulles du prix des actifs se propagent désormais des marchés des capitaux aux secteurs de l'immobilier et des infrastructures, en conséquence des politiques monétaires accommodantes menées par les banques centrales.
En matière d'investissements publics sur les marchés actions, seuls 4 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles réduiraient leur allocation, soit une proportion plus basse que pour toute autre classe d'actifs, tandis que 27 % des sondés déclaraient qu'elles augmenteraient leur allocation.
L'encours total des actifs gérés par ces 500 GPI, or compris, a augmenté en 2014 de 520 milliards de dollars, ou 1,8 %, un phénomène principalement attribuable aux fonds de pension publics et fonds souverains dont l'actif total a augmenté de 3,8 % et 5,2 % , respectivement, selon ces statistiques.