Des avions de chasse de la coalition conduite par l'Arabie saoudite ont frappé par erreur des forces pro-gouvernementales dans la province de Lahij dans le sud du Yémen lundi après-midi, tuant 15 personnes et en blessant 50 autres, ont indiqué à Xinhua des sources militaires.
Les raids aériens ont frappé des combattants fidèles au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi à Balah, dans la province de Lahij, qui progressaient dans le but d'assiéger des milices chiites Houthis dans la base aérienne d'al-Anad, tuant au moins 15 personnes et en blessant près de 50 autres, ont dit à Xinhua par téléphone deux militaires se trouvant sur les lieux.
Les frappes aériennes ont eu lieu lors du premier jour de la trêve humanitaire de cinq jours annoncée par la coalition pour permettre l'acheminement d'aide aux personnes qui en ont besoin. Plus t?t dans la journée, les belligérants se sont affrontés dans les provinces de Taiz, Lahij, al-Dhalee et Marib.
Les médias contr?lés par les Houthis ont fait état de frappes aériennes dans la province septentrionale de Saada, la bastion du groupe situé à proximité de l'Arabie saoudite.
Samedi, la coalition conduite par l'Arabie saoudite a annoncé une trêve unilatérale qui est entrée en vigueur à 23 h 59 (20 h 59 GMT), sur demande de M. Hadi. Les deux précédents cessez-le-feu n'avaient pas été respectés par les belligérants.
Le pays appauvri est ébranlé depuis quatre mois par une guerre civile entre le groupe chiite Houthi et les forces de M. Hadi. La coalition a lancé des frappes aériennes quotidiennement depuis le 26 mars alors que M. Hadi s'est enfui et réfugié à Riyad, et espère restaurer dans le pays l'autorité du président yéménite.
Aucun signe ne permet de supposer que les belligérants ont l'intention de mettre un terme à la guerre civile et aux frappes aériennes, alors que depuis la fin du mois de mars, soit en quatre mois de violences, les affrontements ont fait au moins 1 693 victimes civiles, blessé près de 4 000 autres personnes, et contraint un million de personnes à se déplacer, selon les organismes humanitaires de l'ONU.