Les forces politiques et sociales congolaises opposées au changement de la Constitution de 2002 ont entamé dimanche un dialogue national alternatif à Brazzaville, avec la participation de plusieurs dizaines de délégués venus principalement des partis d'opposition ainsi que des formations politiques dissidentes de la majorité présidentielle.
Ces partis, groupements politiques, plateformes et mouvements citoyens sont engagés dans la lutte pour le respect de l'ordre constitutionnel et favorables à l'alternance démocratique et apaisée en 2016.
Ce rendez-vous se veut d'être une alternative aux conclusions issues du dialogue national inclusif tenu à Sibiti (ville à 200 km de Brazzaville) et qui n'ont pas satisfait les exigences de l'opposition, surtout en ce qui concerne la réforme des institutions.
Au terme du dialogue à Sibiti, une large majorité des participants s'est prononcée pour le changement de la Constitution de 2002.
Au cours de ce forum dans la capitale, qui va s'achever mercredi prochain, les participants vont discuter de deux principaux points, à savoir la gouvernance électorale et le respect de l'ordre constitutionnel.
Dans son mot de circonstance, le coordonnateur de la commission préparatoire de ce dialogue, René Serge Blanchard Oba, a déclaré que "nous avons entendu Sibiti comme l'expression des partisans du oui au changement de la Constitution auquel, nous opposons notre différence aujourd'hui par ce dialogue alternative", a-t-il souligné.
Ouvrant les travaux de ce dialogue, le président de l'Union pour le développement de la république (UDR-Mwinda), Guy Romain Kinfoussia, a indiqué que "le changement de la Constitution est un coup d'Etat constitutionnel".
En l'état actuel de la Constitution, le président Denis Sassou-Nguesso ne pourra pas se présenter à l'élection présidentielle après la fin de son deuxième mandat en 2016.