A l'occasion du 70e anniversaire de la Proclamation de Potsdam, des experts chinois ont souligné la portée de ce document et appelé le monde entier à sauvegarder la justice et la paix durement gagnées.
Le 26 juillet 1945, la Chine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont publié la Proclamation de Potsdam dans la ville allemande éponyme, demandant au Japon de se rendre inconditionnellement.
Le document constitue la clé de voûte de l'ordre international de l'après-guerre et de l'ordre mondial d'aujourd'hui, a expliqué Zhao Jianwen, chercheur de l'Institut du droit international dépendant de l'Académie chinoise des Sciences sociales (ACSC).
La Proclamation de Potsdam a jeté les fondements pour la Charte de ONU et "les principes et les résolutions de cette charte sont en conformité avec la déclaration", a indiqué M. Zhao.
Durant les 70 dernières années, la déclaration sert de document international important dans le traitement des questions concernant l'agression du Japon et la garantie de la paix et la sécurité dans la région d'Asie-Pacifique.
"La proclamation de Potsdam précise comment traiter avec le Japon après la guerre. Et, ce qui est plus important, c'est que le document énonce l'élimination du militarisme au Japon, précise son territoire et confirme que les articles de la Déclaration du Caire 1943 doivent être respectée," a indiqué Jin Yiling, directeur adjoint de l'Institut de l'Histoire contemporaine de l'ACSC.
La Déclaration du Caire établit que la guerre provoquée par le Japon constitue une agression et exige du Japon la restitution de tout territoire illégalement occupé.
L'approbation d'une loi controversée sur la sécurité, contrainte par la coalition japonaise au pouvoir et la soi-disante "nationalisation" des îles Diaoyu ont violé la Proclamation de Potsdam et défié publiquement les documents internationaux", selon Lyu Yaodong, chercheur de l'Institut des Etudes japonaises de l'ACSC.
Les agitations des forces réactionnaires du Japon ont "foulé aux pieds les fruits récoltés lors de la victoire des efforts du monde dans la lutte anti-fasciste", selon M. Lyu, qui en a appelé à l'attention du monde et à la dénonciation des actes illégaux du Japon.