Dernière mise à jour à 08h21 le 24/08
La Chine a fixé des objectifs pour un développement plus coordonné de la région Beijing-Tianjin-Hebei pour les 15 prochaines années, en transférant aux zones voisines des fonctions non essentielles de Beijing, la capitale nationale, selon un document officiel.
D'ici 2017, des percées majeures dans l'intégration du transport, la protection environnementale et la modernisation industrielle dans cette région seront réalisées, a indiqué le document publié dimanche par le bureau d'un groupe de direction chargé du développement coordonné de la région Beijing-Tianjin-Hebei.
Ce rapport a révélé des informations importantes au sujet des grandes lignes du programme de développement intégré de la zone Beijing-Tianjin-Hebei, qui a été approuvé en avril par le Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC).
Beijing deviendra "le centre national politique et culturel, et le centre des échanges internationaux", ainsi qu'un centre d'innovation technologique, selon le document.
La municipalité de Tianjin sera une base nationale de la recherche et du développement pour le secteur de l'industrie manufacturière avancée, une plaque tournante du transport maritime pour le nord de la Chine, une zone de démonstration pour l'innovation financière, et une zone expérimentale dédiée à la réforme et à l'ouverture approfondies.
La province du Hebei sera une base nationale importante pour le commerce et la logistique, une zone expérimentale pour la transition et la modernisation industrielles, une zone de démonstration pour l'urbanisation moderne et le développement coordonné des régions urbaines et rurales, et une zone tampon écologique.
Des fonctions non essentielles seront délocalisées hors de Beijing, ce qui aidera à améliorer la structure économique de la région, à alimenter de nouveaux secteurs de croissance et à résoudre les problèmes des mégapoles, tels que la surpopulation, la pollution et la pénurie des ressources.
L'objectif à moyen terme de cette stratégie est de contrôler d'ici 2020 la population permanente de Beijing, de la limiter à 23 millions de personnes, et d'atténuer les "maladies urbaines" de Beijing, telles que la pollution et les embouteillages.
Les écarts de développement social dans les différentes zones de la région seront réduits grâce à une meilleure offre de services publiques dans la région.
A long terme, la stratégie vise à constituer une région intégrée Beijing-Tianjin-Hebei, qui sera caractérisée par une meilleure structure économique, un environnement plus propre et une capacité renforcée de l'offre des services publics. Cette région sera compétitive et influente dans le monde, a indiqué le document.
La priorité sera donnée à la gestion des transports, la protection de l'environnement, la sécurité énergétique et la modernisation industrielle. Les services publics seront améliorés et la région sera plus favorable aux investissements étrangers.
L'innovation sera encouragée et le marché jouera un rôle plus important dans l'utilisation des ressources de cette région.
Certains projets majeurs ont déjà été dévoilés. Un nouvel aéroport, nécessitant 80 milliards de yuans d'investissement, sera construit en banlieue sud de Beijing, à la frontière avec le Hebei.