Dernière mise à jour à 16h57 le 03/03
En ces temps où la Chine est au centre de l'attention en tant que deuxième économie mondiale, certains observateurs prévoient que les "deux sessions" de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC, organe consultatif politique suprême de Chine) auront des conséquences de portée mondiale, étant donné le rapprochement des relations entre la Chine et la communauté internationale.
La quatrième session de la 12e Assemblée populaire nationale et la quatrième session du 12e Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois et s'ouvriront les 3 et 5 mars.
Ces sessions annuelles, au cours desquelles le gouvernement présente un rapport de travail, sont considérées comme des indicateurs de l'économie chinoise.
Les "deux sessions" de cette année ont attiré une attention inhabituelle, car l'année 2016 marque le début du 13e plan quinquennal chinois, et le géant asiatique se trouve à un tournant caractérisé par l'approfondissement de sa réforme.
A ces deux grandes occasions, des sujets tels que les objectifs de croissance, le budget, la politique monétaire, la politique de taux de change et les stratégies de réforme de Chine devraient être des questions prioritaires qui auront de profondes conséquences.
Certains estiment que l'économie chinoise continuera à stagner et que la Chine est responsable de la volatilité du marché financier mondial.
Ce point de vue pessimiste ne tient pas compte du fait que, malgré une croissance annuelle en baisse par rapport aux années précédentes (6,9%), la Chine a tout de même enregistré une hausse du PIB de 648,5 milliards de dollars en 2015, un montant à peu près équivalent au PIB total de l'Arabie saoudite.
En outre, bien que le taux de croissance annuelle du PIB de la Chine soit inférieur à 8% depuis 2012 et ait atteint 6,9% l'année dernière après s'être maintenu aux alentours de 10% pendant 30 ans, il reste le plus fort taux de croissance des grandes économies et la contribution de la Chine à la croissance économique mondiale a atteint 25%.
Le ralentissement de la croissance chinoise est le résultat de la transition du pays d'un modèle axé sur les investissements à un modèle plus équilibré et durable.
En 2015, la consommation a contribué à hauteur de 66,4% au PIB chinois, soit une hausse de 15,4% par rapport à 2014, le plus haut niveau atteint depuis 2001. En outre, le secteur des services a contribué à hauteur de 50,5% à l'économie, soit 10 points de pourcentage de plus que la production. C'était la première fois que le secteur des services dépassait les 50%.
La Chine reste le moteur de l'économie mondiale et sa transition économique bénéficie au monde entier. En effet, le grand pouvoir d'achat des consommateurs chinois a revitalisé de nombreuses économies.
En outre, la poursuite par la Chine de la coopération gagnant-gagnant et du développement commun à travers des initiatives telles que "la Ceinture et la Route" ou encore la création de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII) ont bénéficié au monde entier.
On peut espérer que la Chine et le monde profiteront du renforcement croissant de leurs relations pour coopérer dans des cadres multilatéraux tels que le G20 afin de donner un nouveau souffle à la reprise économique mondiale.