Dernière mise à jour à 08h15 le 14/06
Le conseiller d'Etat chinois, Yang Jiechi, a appelé lundi l'Union européenne à arrêter de fonder ses enquêtes antidumping, à propos des marchandises chinoises, sur le "système du pays de substitution".
M. Yang a fait ces remarques lors de sa rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui accompagne la chancelière allemande, Angela Merkel, pour sa neuvième visite en Chine et dans le cadre de la consultation intergouvernementale, lundi matin.
"L'UE doit respecter ses engagements, comme le stipule l'article 15 des protocoles pour l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) en 2001, afin d'assurer le développement sain des liens commerciaux", a-t-il souligné.
M. Yang faisait référence au "système du pays de substitution" - terme utilisé par l'UE pour les enquêtes antidumping - selon lequel les dépenses de production dans un pays tiers sont utilisées pour calculer la valeur des produits d'économies non marchandes.
Le système devra être abandonné le 11 décembre 2016, d'après un accord signé quand la Chine a adhéré à l'OMC. Pourtant, le Parlement européen a déclaré, dans une résolution non-obligatoire adoptée le mois dernier, que la Chine n'avait pas réussi à satisfaire aux cinq critères de l'UE qui définissent une économie de marché. Ainsi, les exportations chinoises doivent être traitées d'une manière non-conventionnelle
M. Yang a indiqué qu'approfondir la coopération entre la Chine et l'Allemagne allait servir aux intérêts des deux pays, tout comme aux relations Chine-Europe et le monde en général.
Selon lui, la Chine est prête à oeuvrer avec l'Allemagne pour faire du sommet du G20, prévu septembre à Hangzhou, un succès.
M. Steinmeier a fait savoir que son pays souhaitait utiliser les consultations intergouvernementales comme une opportunité pour approfondir la coopération avec la Chine dans tous les domaines.
Ce mécanisme de consultation, fondé en 2011, vise à coordonner et à renforcer la collaboration entre la Chine et l'Allemagne. Une vingtaine de ministres et vice-ministres des deux parties sont attendus lors de la session de cette année.