Dernière mise à jour à 08h19 le 02/07
"J'ai visité la Chine pour la première fois en 1993 ; lorsque j'ai escaladé le mont Huangshan, j'ai été impressionnée par la diversité de sa beauté naturelle", s'est rappelé Mechtild Rossler, directrice du Centre du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), dans une interview accordée samedi à Xinhua.
Elle a salué la contribution de la Chine à la diversité des sites du patrimoine mondial dans une interview accordée en marge de la 42e réunion du Comité du patrimoine mondial à Manama, la capitale de Bahreïn.
La Chine jouit d'un riche patrimoine naturel et culturel, dont une grande partie a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial, a indiqué la directrice, reconnaissant le rôle de la Chine dans le renforcement de la diversité du patrimoine.
La Chine est également réputée pour l'interaction et l'intégration étroites entre les personnes et la nature, a déclaré Mme Rossler, en référence au mont Taishan, site mixte du patrimoine mondial dont les valeurs naturelles, historiques et culturelles sont bien interconnectées.
Situé dans la province du Shandong, dans l'est de la Chine, le mont Taishan est célèbre pour ses nombreux sites naturels rares et uniques, ainsi que pour son importance culturelle, puisqu'il était un lieu de culte et de cérémonies royales dans l'antiquité.
Evoquant les efforts accomplis par la Chine dans la préservation des merveilles de son patrimoine, la directrice a déclaré que "beaucoup de progrès" avaient été accomplis.
"Le gouvernement chinois a déployé des efforts considérables pour préserver les sites du patrimoine", a-t-elle assuré. "Non seulement les sites culturels, mais également les sites naturels, comme les réserves de pandas, qui sont des lieux emblématiques dans le monde."
Les réserves de pandas géants situées dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, abritent plus de 30% de la population mondiale de cette espèce menacée.
Beijing et le gouvernement local ont investi des centaines de millions de dollars dans une série de projets visant à restaurer les sanctuaires de pandas, après le tremblement de terre de magnitude 8 survenu en mai 2008 qui a causé des dommages importants aux réserves naturelles du Sichuan et des provinces voisines.
Malgré ces réalisations, la directrice a indiqué que la conservation des sites du patrimoine en Chine avait toujours des défis à relever, notamment la croissance démographique et l'urbanisation.
Un certain nombre de facteurs naturels menacent également les sites du patrimoine à travers le monde, a souligné Mme Rossler.
"Le braconnage et l'exploitation forestière détruisent les sites naturels dans le monde entier, le changement climatique affecte presque toutes les propriétés ... et la hausse de la température des océan détruit la faune et la flore marines", a-t-elle précisé.
"Nous assistons également à de nombreuses destructions intentionnelles, en particulier au Moyen-Orient, en Libye, en Syrie, en Irak et au Yémen", a déclaré la directrice du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, faisant référence à la destruction massive de sites du patrimoine par la guerre et la violence continues dans la région.
Enfin, Mme Rossler a appelé la communauté internationale à "en faire beaucoup plus" pour protéger les sites du patrimoine mondial.
"Ce sont les sites les plus uniques de la planète, si nous ne parvenons pas à les protéger, nous risquons de les perdre tous", a averti la directrice.
La 42e réunion du Comité du patrimoine mondial se tient à Manama du 24 juin au 4 juillet.
Au total, 28 propositions de sites seront abordées au cours de la réunion pour décider de leur inscription sur la Liste du patrimoine mondial, qui comprend actuellement plus de 1.000 sites, dont 52 en Chine.