Dernière mise à jour à 13h50 le 21/06
Le 19 juin, lors de l'édition 2018 de la conférence internationale sur le transport baptisée « Forum sur le développement technique des lignes à grande vitesse », M. Zhang Weihua, président de l'université Jiaotong du Sud-Ouest, a déclaré au journal Science and Technology Daily que « la faisabilité d'un TGV chinois roulant à une vitesse de 1500 kilomètres par heure était déjà à l'étude ».
Lors du forum, Zhang Weihua a déclaré que le projet porté par son université consistait à tester la vitesse du train dans un tube de transport où l'on aurait fait le vide avec des niveaux de pression différents. Selon M. Zhang, la vitesse du train pourrait dépasser celle du son et théoriquement atteindre 1 500 km/h.
Avec, au début de l'année 2017, 25 000 kilomètres de lignes à grande vitesse opérationnelles, soit environ les deux tiers du total mondial, une vitesse de pointe comprise entre 350 et 380 km/h et 5 200 trains en service, la Chine est devenue une véritable puissance ferroviaire.
D'après Zhang Weihua, à l'avenir, le principal axe d'attaque consistera à développer les technologies du train à sustentation magnétique.
Comme le montre les exemples du Japon et des États-Unis, deux pays qui ont rapidement développé la technologie du train à sustentation magnétique, le prochain enjeu technologique du TGV sera celui de la vitesse. Zhang Weihua a révélé que la ligne ferroviaire la plus rapide pour le test de trains à sustentation magnétique dans le vide était en train d'être construite à Chengdu et qu'elle serait achevée d'ici la fin de l'année pour pouvoir passer aux premiers essais.
D'après les données disponibles, cette toute nouvelle ligne d'essai serait dotée d'un tube de 4,2 mètres de diamètre et de 140 mètres de long. Les tests seront conduits dans un environnement à basse pression et le train d'essai roulera à basse température afin de réaliser les effets de superconductivité et de sustentation. La sustentation supportera un écart en hauteur de 10 millimètres et un poids de 200 kilogrammes avec une vitesse de pointe en phase d'essai de 400 km/h.
Si tout se passe comme prévu, la Chine devrait parvenir au plus tôt en avril 2021 à faire rouler son nouveau prototype à 1 500 km/h en phase test.