Dernière mise à jour à 15h08 le 19/06
Des passagers prennent un minibus autonome à l'université Jiaotong de Shanghai en mai. (Fourni au China Daily) |
De plus en plus de véhicules autonomes entrent dans la vie quotidienne des gens dans le secteur des transports en Chine.
Un récent rapport sur la reconnaissance publique et les attitudes sociales envers la technologie de l'intelligence artificielle publié par l'Université Fudan en mai a ainsi révélé que les voitures autonomes -ou sans conducteur- sont l'exemple le plus connu de l'impact énorme de l'intelligence artificielle sur la vie aujourd'hui en Chine.
Plus précisément, les nombreux cas rencontrés dans le centre des transports mondial qu'est Shanghai en sont la démonstration.
En mars, une nouvelle ligne de métro avec des rames sans conducteur, équipée d'interphones, d'alertes d'urgence, de détecteurs de fumée et de freins d'urgence, a été testée dans la ville. Le système automatisé, baptisé « People Mover » et qui circule sur la ligne Pujiang, qui s'étend sur 6,7 kilomètres et relie la rue Huizhen à la gare routière de Shendu, permettra aux passagers de rejoindre la ligne 8 du métro.
Ailleurs dans la ville, à l'Université Jiaotong de Shanghai, un essai de service de minibus autonome est en cours depuis le mois d'avril pour les navettes sur le campus. Trois véhicules de huit places, guidés par une carte stockée dans une grande plate-forme en nuage basée sur les données, peuvent prendre les passagers et les amener à l'arrêt qu'ils choisissent en scannant un code QR.
Ces véhicules sans conducteur ont été développés conjointement par l'Institut de recherche des véhicules de renseignement de l'université et une société spécialisée dans la recherche et la production de systèmes de conduite automatique.
Un ingénieur ajuste les paramètres logiciels d'un camion-balayeur autonome dans le parc scientifique Tus-Caohejing à Shanghai en avril. (Yin Liqin / China News Service)
Au cours du même mois, des camions balayeurs autonome conçus par une entreprise basée à Shanghai ont démarré des tests dans le parc scientifique Tus-Caohejing de la ville.
La flotte de véhicules sans pilote, composée de véhicules de 3 et 6 mètres de long, peut s'auto-activer tous les soirs à 2 heures du matin et nettoyer les rues avant de vider les poubelles et de regagner leur parking.
Ces camions intelligents peuvent faire face à toute une variété de conditions de circulation, y compris la détection des feux de circulation et des barrières latérales.
Les véhicules sans conducteur entrent également dans le domaine de la fabrication : exemple, un nouveau camion lourd autonome mis à l'essai dans le parc logistique de la ville en mai, développé par Suning, un détaillant d'électronique grand public chinois.
La perspective de rues remplies de voitures sans chauffeur a fait un pas de plus vers une réalité après qu'une société licorne de Shanghai ait annoncé fin mai qu'elle prévoyait de déployer dans les trois mois deux communes à intelligence artificielle équipées de véhicules autonomes dans la ville et dans la province voisine du Jiangsu, ce qui fera d'elles les premières de leur genre en Chine.
L'utilisation croissante de la technologie de l'intelligence artificielle dans les transports a reçu un accueil chaleureux de la part de la population chinoise en général.
Une étude mondiale sur les consommateurs automobiles publiée par Deloitte en juin a ainsi révélé que la Chine compte le plus faible pourcentage de consommateurs qui pensent que les véhicules entièrement autonomes présentent un danger pour les usagers de la route dans tous les pays de la région Asie-Pacifique. Et ce niveau de doute devrait encore diminuer.