Dernière mise à jour à 10h03 le 21/06
Le président sud-soudanais Salva Kiir et le dirigeant rebelle Riek Machar étaient attendus mercredi pour discuter des questions de gouvernance et de sécurité qui restent épineuses entre les parties en conflit lors d'une réunion de ces dirigeants à Addis Abeba, capitale éthiopienne, a révélé un haut responsable.
Awut Deng Acuil, ministre sud-soudanaise du Genre, de l'Enfance et du Développement social, a déclaré mercredi aux journalistes à Juba que M. Kiir discuterait des questions en suspens sur la gouvernance et la sécurté avec le dirigeant de l'Armée/Mouvement populaire de libération du Soudan - en opposition (A/MPLS-IO), Riek Machar, lors de discussions en face à face à Addis Abeba.
"Je pense que l'accent sera davantage sur les questions de gouvernance et de sécurité, parce que lorsque nous avons discuté des questions de gouvernance et de sécurité, nous avions des différends sur le calendrier. L'opposition parle d'environ 12 à 18 mois alors que le gouvernement prévoit environ 120 jours pour l'intégration des forces", a dit Mme Awut à Juba alors que le président Kiir est parti pour Addis Abeba.
Le gouvernement a rejeté les demandes de l'opposition de dissoudre le Parlement de transition et de former deux armées, ce qui par le passé a entraîné les affrontements du 8 juillet 2016 lorsque M. Machar est revenu pour reprendre son poste de premier vice-président en aplication de l'accord de paix de 2015.
La ministre a précisé que le gouvernement était opposé à l'idée de deux armés telle qu'elle était proposée par l'opposition.
"Si nous adoptions la position suggérée par l'opposition, cela reviendrait exactement au même que la dernière fois et nous ne pouvons plus nous permettre d'avoir deux armées, c'est pourquoi le délai doit être raccourci pour que nous commencions la période de transition avec une seule armée nationale", a indiqué Mme Awut.
Elle a révélé que les discussions entre les deux dirigeants, invités par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, auraient lieu comme prévu mercredi avant le sommet des chefs d'État du bloc régional est-africain IGAD, prévu jeudi.
Le Soudan du Sud est plongé dans la guerre civile depuis la fin 2013, et ce conflit a entraîné l'une des crises de réfugiés les plus graves au monde en termes de rapidité de progression.
Un accord de paix conclu en 2015 a volé en éclats en 2015 lorsque les parties en conflit ont repris les combats dans la capitale en juillet 2016, contraignant le chef rebelle Riek Machar à fuir en exil.