Dernière mise à jour à 10h03 le 21/06
Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a appelé mercredi à l'ouverture d'un "nouveau chapitre" avec l'Erythrée, avec qui le pays est en froid depuis longtemps.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré qu'il considère la décision du président érythréen, Isaias Afwerki, d'accepter l'offre de paix de l'Ethiopie comme étant une "mesure positive" et salue son intention d'envoyer une délégation érythréenne en Ethiopie pour des négociations de paix.
Le communiqué intervient quelques heures après que le président érythréen a annoncé sur la chaîne de télévision que son gouvernement comptait envoyer une délégation en Ethiopie pour mettre fin au conflit frontalier vieux de deux décennies entre les deux pays.
M. Afwerki a rompu deux semaines de silence qui ont suivi l'offre de l'Ethiopie, qui a proposé de mettre en place, sans condition, les décisions de l'accord de paix qui a mis fin à la guerre de deux ans (1998-2000), qui aurait tué 70.000 personnes des deux pays.
Le 5 juin, le Comité exécutif de la coalition éthiopienne au pouvoir, l'EPRDF, a fait savoir qu'il souhaitait la mise en place sans condition de l'accord de paix d'Alger de décembre 2000 avec l'Erythrée.
L'accord de paix a mis fin à la guerre frontalière, mais les deux pays s'affrontaient occasionnellement.
L'Ethiopie avait jusqu'au début de ce mois refusé d'appuyer les résultats de l'accord de paix dans leur intégralité, portant notamment sur la ville symboliquement importante de Badme que l'Ethiopie contrôle actuellement, mais qui a été remise à l'Erythrée. Pour sa part, l'Erythrée insiste pour que la démarcation des frontières soit faite avant toute négociation sur la normalisation des relations.